Signées en marge d’une conférence internationale sur le thème "Douze ans après la déclaration de Marrakech: l’Afrique se mobilise pour renforcer le rôle de la prévention contre la corruption", ces conventions ont pour objectif de renforcer la coopération et l'échange d'expertises entre l'INPPLC, l'ANRF et le Groupe Banque mondiale, afin d'améliorer la prévention, la détection et le traitement des cas de corruption et de criminalité financière.
La première convention conclue avec l'ANRF vise à créer une synergie forte entre les deux institutions afin d’endiguer les actes de corruption qui représentent souvent l'une des sources principales de blanchiment d'argent, a souligné le président de l’INPPLC, Mohammed Bachir Rachdi, dans une déclaration à la MAP.
Il s'agit aussi, a-t-il précisé, de faciliter l'échange d'informations et d'expériences ainsi que la collaboration mutuelle, dans le but non seulement de combattre le blanchiment d'argent, mais aussi de lutter contre les infractions et les crimes qui en sont à l'origine et qui sont fréquemment liés à la corruption.
Concernant la seconde convention signée avec le Groupe Banque mondiale, le président de l’INPPLC a souligné qu'elle vise à établir un cadre pour l'échange d'expériences et pour le développement conjoint de nouveaux outils innovants, dans le but de renforcer les barrières contre les pratiques de corruption et améliorer la détection et le traitement des cas de corruption.
A cette occasion, le président de l’ANRF, Jawhar Nfissi, a indiqué que la signature de cet accord s'inscrit dans le cadre de la mise en pratique des engagements internationaux du Maroc concernant la lutte contre la criminalité financière en général, et la corruption en particulier.
M. Nfissi a, en outre, souligné que l'objectif de cette convention est de formaliser la coopération entre les deux organismes dans divers domaines et l'échange d'expertises, en plus de la collaboration et la coordination dans la lutte contre la criminalité financière et la corruption, ainsi que la formation et la sensibilisation dans ce domaine.
De son côté, le vice-président Intégrité du Groupe Banque mondiale, Mamadou Diagne, a souligné l'importance de tels échanges pour partager les bonnes pratiques, étant donné les avancées notables réalisées par de nombreux pays africains dans la prévention de la corruption.
Concernant le protocole d'accord signé avec l’INPPLC, il vient établir un cadre formel d'engagement et les paramètres de collaboration en matière de prévention contre la corruption, permettant de structurer plus efficacement cette collaboration à l'avenir.
Cette conférence internationale, organisée mardi et mercredi par l'INPPLC en partenariat avec l'ONUDC, se propose de créer des connexions et des rapprochements entre les acteurs concernés par la lutte contre la corruption en vue de propulser une dynamique continentale forte, appuyée par les dirigeants des États, les acteurs politiques, la sphère économique, le tissu social, la société civile et les organisations internationales impliquées dans ce domaine.