Les participants ont relevé que les ICC, source d'emploi pour la population jeune, innovante et en forte croissance, sont particulièrement dynamiques sur le continent africain, en particulier dans les secteurs du cinéma, de la télévision, de la musique et de la mode. Cependant, elles n'ont pas encore atteint leur plein potentiel, ont-ils fait remarquer.
L’ouverture de cette manifestation a été marquée par des allocutions de M. André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi, du ministre de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, ainsi que de plusieurs hautes personnalités des secteurs public et privé, notamment du secteur des industries créatives et culturelles en Afrique.
À cette occasion, le vice-président régional de la Société financière internationale (IFC) pour l'Afrique, Sérgio Pimenta, a souligné que "bien que les industries créatives africaines génèrent 4,2 milliards de dollars par an, elles n'occupent qu'une place marginale sur le marché mondial, puisqu'elles ne représentent que 2,9% des exportations de produits créatifs".
Le responsable de l’IFC a noté qu’il faudra développer ces industries pour aider le continent africain à atteindre ses Objectifs de développement durable (ODD).
Selon M. Pimenta, les secteurs du cinéma et de l'audiovisuel en Afrique ont le potentiel, au cours des trois prochaines décennies, de créer 20 millions postes d'emplois et de générer 20 milliards de dollars de revenus annuels.
Pour sa part, M. Bensaid a affirmé que le Maroc a tous les atouts essentiels pour devenir une locomotive des Industries culturelles et créatives dans le monde.
"Nous avons une population jeune, un patrimoine, un pluralisme culturel et une capacité à gérer la différence et l'innovation, et surtout nous avons l'ambition et la volonté", a précisé M. Bensaid, ajoutant que ces Industries sont le moyen de faire de la culture et du patrimoine une force dynamique et créatrice de richesses, d’emplois et de liens sociaux.
La présidente de la Fédération marocaine des industries culturelles et créatives (FICC), Neila Tazi, a estimé que les ICC représentent un secteur productif à part entière, une "source de richesse pour nos territoires" et un soft power considérable pour les Etats, plaidant, dans ce sens, pour une politique et une vision fortes et ambitieuses.
L'investissement privé est un maillon essentiel pour le développement et la promotion des industries culturelles et créatives en Afrique, a indiqué, pour sa part, le président de l'Université Mohammed VI Polytechnique, Hicham El Habti.
M. El Habti a souligné l’impératif d’encourager les entreprises à investir dans les industries créatives, de soutenir les start-ups et d'explorer de nouvelles formes de partenariats public-privé en la matière.
Tenue en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, cette conférence a été organisée à l'initiative de la Société financière internationale (IFC) et de l’UM6P.