Dans cet entretien, M. Yanja a souligné que ces réunions constituent l'occasion de mettre en avant les grands axes du programme de développement des provinces du Sud, lancé par SM le Roi Mohammed VI, dans le but de renforcer le rôle de ces provinces en tant que pont de coopération entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne, ainsi que de promouvoir leur rayonnement à l'échelle nationale et internationale.a
1- Quelle est l'importance et la signification de l'accueil d'un évènement d'une telle ampleur ?
La tenue des Assemblées BM/FMI à Marrakech revêt une grande importance, dans la mesure où elle confirme que le Maroc est devenu aujourd'hui une destination privilégiée pour l'organisation des grandes manifestations internationales, reflétant ainsi la grande confiance placé par ces institutions internationales dans le Maroc.
L'organisation de ces Assemblées illustre aussi l'intérêt porté par ces institutions au processus de développement du Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
La tenue de ces réunions, après le séisme d'Al Haouz survenu le 8 septembre dernier, confirme, en outre, la capacité du Royaume à accueillir de telles manifestations internationales.
2- Quelles sont vos attentes de votre participation à ces réunions ?
Le Conseil de la région, qui est un acteur incontournable du développement au niveau régional, joue un rôle crucial en la matière, à travers la mise en place de programmes de développement qui convergent avec les programmes nationaux.
On peut dire que la Région est l'une des plus importantes instances territoriales en matière de développement régional. En conséquence, notre présence à ces Assemblées est motivée d'abord par la volonté de recherche de financements à un certain nombre de projets. Dans ce cadre, nous aurons des rencontres avec des bailleurs de fonds de la BM et du FMI, ainsi qu'avec la Banque européenne de développement.
Le programme de développement régional constituera un axe de débat avec ces bailleurs de fonds, le but étant d'examiner les moyens de mobiliser les financements nécessaires à la mise en œuvre de projets, dont certains ont une dimension environnementale et peuvent être financés par ces institutions internationales, notamment ceux ayant trait à la protection de l'environnement et à la création de postes d'emplois.
Ces projets portent notamment sur la préservation du golfe de Dakhla, en tant que levier principal du développement dans la région, ainsi que sur la mise en place d'un plan d'assainissement liquide des établissements hôteliers, visant à sauvegarder la biodiversité dans ce site naturel exceptionnel.
Il s'agit aussi du projet de création d'un aquapark pour contribuer au renforcement de l'activité touristique de cette région.
Ainsi, notre objectif est d'attirer de nouveaux financements, en plus de l'auto-financement et investissements des institutions nationales, tel le Fonds d'équipement communal. Nous visons de hisser les financements à un niveau plus élevé, à travers un partenariat avec les institutions internationales importantes.
3- A quel point le nouveau modèle de développement contribue au développement local des provinces du Sud, particulièrement à la région de Dakhla Oued-Eddahab ?
Le Maroc dispose d'une stratégie de développement claire, les provinces du sud étant une partie intégrante de cette stratégie. Dans ce cadre, SM le Roi Mohammed VI a lancé, en 2015, le modèle de développement des provinces du sud, afin de donner un nouvel élan au développement de ces régions et consacrer leur rôle de pont économique et politique de coopération entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne.
Aujourd'hui, Dakhla-Oued Eddahab et les autres régions du Sud sont devenues des pôles compétitifs avec un rayonnement à l'échelle nationale, régionale et internationale, capables de créer de la valeur et de l'emploi, grâce aux grands efforts de développement menés par le Royaume.