Initiée par l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS), cette rencontre a été l’occasion d’examiner les moyens susceptibles de développer le partenariat interafricain dans le domaine des assurances et de favoriser les canaux de coopération et d’échange d’expertise entre les membres de l’organisation en matière de supervision des marchés d’assurances.
Lors de la séance inaugurale, tenue sous le thème "Risques climatiques et résilience", les participants ont noté que le choix de ce sujet d’actualité vise à permettre aux régulateurs africains de mieux comprendre les impacts des risques climatiques sur le secteur des assurances et de s’inspirer des meilleurs pratiques internationaux en la matière en passant en revue les différentes approches y afférentes.
Dans une allocution de circonstance, le vice-président de l’O2ACA, Issouf Traore, a indiqué que cette Organisation a pour missions de promouvoir la coopération entre les autorités africaines de contrôle des assurances en vue de partager les expériences en matière de supervision des marchés d’assurance, et de contribuer au renforcement des capacités et à la montée en compétence du contrôle des assurances en Afrique.
L’O2ACA, a-t-il ajouté, œuvre à mobiliser l’ensemble des pays africains pour mieux défendre le consommateur des produits des assurances et s’emploie à mieux coordonner les actions de ses membres et établir une plateforme de travail commun, notant que l'organisation ambitionne d'augmenter le nombre de ses membres pour pouvoir couvrir l'ensemble du Continent.
Pour sa part, Othman Khalil El Alamy, président par intérim de l’ACAPS a expliqué que ce conclave vise à mener une réflexion commune sur une thématique d’une importance capitale pour le secteur des assurances dans un contexte national et un environnement mondial actuels marqués par le défi majeur de lutte contre les effets du changement climatique.
Le Royaume, a-t-il rappelé, s’est engagé à donner une forte impulsion à la coopération interafricaine visant le renforcement des capacités en matière de lutte contre le changement climatique au Maroc et dans le reste du Continent africain, à travers notamment la mobilisation de l’action collective pour relever les défis urgents ayant trait aux risques climatiques en Afrique.
"En tant que régulateurs, nous sommes appelés d’une part, à mieux comprendre les effets du changement climatique sur le secteur, et d’autre part, à mettre en place des règles prudentielles adéquates en vue d’atteindre les objectifs escomptés en matière de stabilité et de résilience du marché de l'assurance au profit des assurés", a-t-il dit.
Dans un contexte marqué par l’augmentation de la fréquence des catastrophes naturelles et des risques financiers qui en résultent, l'ACAPS s’est engagée à relever les défis imposés par le changement climatique, tout en élaborant en partenariat avec les institutions du secteur financier du Maroc, une feuille de route pour que le secteur financier national soit en phase avec le développement durable.
L’ACAPS œuvre aussi, en coordination avec les différents régulateurs du secteur financier et les différentes parties prenantes, à asseoir les bases pour une gestion saine de ces risques et à contribuer à l’émergence d’une finance durable.
D’autres intervenants ont plaidé en faveur d’une coopération solide entre les autorités africaines de contrôle des assurances, d'une supervision efficace de l’industrie des assurances en Afrique, et de la conjugaison des efforts pour assurer le développement des marchés d’assurance pour le bénéfice et la protection des assurés selon les normes internationales.
Les travaux de ce conclave seront sanctionnés par l’adoption du plan stratégique triennal 2024-2026 de l’O2ACA et l’adoption de son budget triennal au titre de la période 2024-2026.