Le continent regorge d'énormes opportunités à même de développer des solutions climatiques, grâce à l'innovation et la recherche scientifique, qui restent cependant tributaires des sources de financement, a dit Mme Benali dans une allocution à l'occasion d'une conférence tenue sous le thème "Un avenir résilient pour l'Afrique : la finance durable au service des initiatives climatiques africaines", organisée par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable en marge des assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI).
A cet égard, la ministre a expliqué que le financement climatique est une composante essentielle dans la lutte contre le réchauffement climatique en Afrique, notant que malgré les contraintes de développement et le fardeau de la dette, les gouvernements africains ont alloué environ 260 milliards de dollars de leurs budgets généraux à leurs contributions nationales.
Selon le programme de développement des Nations Unies, le financement requis pour les contributions déterminées au niveau national dans les pays africains entre 2020 et 2030 est estimé à près de 3 trillions de dollars, soit 93% du produit intérieur brut de l'Afrique, ce qui rend les fonds actuellement mobilisés insuffisants pour affronter cet enjeu mondial, a ajouté Mme Benali.
Et de noter que malgré la faible contribution de l'Afrique à la réduction du réchauffement climatique, le continent ne recevra probablement que 182 milliards de dollars d’ici 2035 pour financer les programmes d’adaptation aux changements climatiques, une enveloppe qui reste en deçà des besoins réels du continent.
En outre, elle a fait savoir que les Assemblées BM/FMI qui réunit les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales de 190 pays, est l'occasion de faire entendre la voix de l'Afrique et des pays du Sud, ainsi que de souligner l'engagement ferme du Maroc envers les pays africains, grâce à la Vision Royale en matière de coopération Sud-Sud.