Lors de cette rencontre, les intervenants ont affirmé que le continent africain est tenu à développer ses capacités pour augmenter sa production locale au lieu de dépendre de l’importation, notant que les pays africains importent environ 99% de leurs besoins en vaccins.
Le développement de la production locale dans le domaine médical requiert la mise en place de stratégies adéquates sur le long terme et de manière progressive, en vue d’assurer sa durabilité et la disponibilité de produits de qualité, efficaces et abordables, ont-ils relevé.
Ils ont, dans ce contexte, fait savoir que la majorité des pays africains n'investissent pas assez dans le domaine médical, mettant l’accent sur la nécessité de conjuguer les efforts des secteurs public et privé, au vu de la contribution que peut apporter ce dernier à l’investissement dans les produits médicaux et à l’innovation qui fait figure de levier essentiel dans le domaine médical.
Les intervenants ont, par ailleurs, ajouté que la coopération entre ces deux secteurs doit être globale et complémentaire, étant donné que l’adhésion du secteur privé à ce processus nécessite un marché permanent, d’où l’importance de fournir des données précises sur le marché local pour prendre des décisions justes et mieux orienter les investissements.
Les défis relatifs à la réalisation de la résilience sanitaire en Afrique ont également été abordés au cours de cette conférence, notamment le manque d'infrastructures, la difficulté d'accès aux services de santé (seulement 30% des établissements de santé du continent disposent des équipements et des ressources nécessaires pour réaliser les examens médicaux) et le manque de ressources humaines qualifiées (le continent ne dispose que d’environ 34% de ses besoins en agents de santé).