Les participants à cette conférence ont ainsi souligné l'impératif de mettre en œuvre des solutions durables pour répondre aux défis auxquels sont confrontés les pays du continent en matière de responsabilisation des entrepreneurs, de mobilisation du capital humain et d'élargissement des opportunités de marché, le but étant de réaliser une croissance durable et inclusive en Afrique.
Ils ont mis en exergue l'importance d'investir dans l'énergie durable, la production alimentaire, l'agriculture, le recyclage, outre la réduction de la dépendance aux importations et à l'énergie fossile, jugeant qu'il s'agit des principaux ingrédients pour une économie africaine résiliente.
Intervenant à cette occasion, la cheffe de l'entrepreneuriat et des services support à Chemonics Egypt, Irene boghdadi, a mis en avant les principaux défis auxquels l'Afrique est confrontée en matière d'entrepreneuriat, notamment la fragmentation du marché, due aux différences culturelles.
Elle a aussi cité la fragmentation de l'écosystème, le manque de clarté des procédures législatives et réglementaires, les contraintes bureaucratiques associées à la création et au développement d'entreprises ainsi qu'à l'obtention des brevets.
Pour Mme boghdadi, l'absence des stratégies de solution, le manque d'accès aux informations et aux données du marché, l'inégalité du genre et le manque d'inclusion des femmes font, entre autres, partie des entraves à surmonter.
Dans la même veine, le président de l'UM6P Ventures, filiale de l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), Yassine Laghzioui, a appelé l'ensemble des parties prenantes à la coordination étroite et à la fédération des efforts pour développer un écosystème résilient de start-ups africaines.
Il a, à ce titre, souligné le rôle majeur que joue l'UM6P dans la mise en place de programmes de partenariats à même d'identifier les défis qui entravent l'essor des entreprises en vue d'atteindre l'excellence, expliquant qu'il est question, dans un premier temps, de cibler les besoins pour ensuite y trouver des solutions innovantes.
S'attardant sur le cas de l'Afrique, M. Laghzioui a rappelé les priorités de l'Université, dont notamment la sécurité alimentaire, l'industrialisation durable, l'inclusion financière et la lutte contre le changement climatique, relevant que ces priorités permettent de développer des programmes d'accompagnement dédiés aux chercheurs et porteurs de projet.
De son côté, le président cofondateur de la start-up Yola Fresh, Youssef Mamou, a jeté la lumière sur le but de cet événement en matière d'échanges et de partage de la vision des entrepreneurs pour surmonter les difficultés liées à la création de start-ups.
Il a énuméré les principales recommandations à prendre en considération avant de se lancer dans la création de start-up, particulièrement la prise en compte des spécificités culturelles et réglementaires de chaque pays, la bonne gouvernance et l’identification des solutions appropriées pour les entreprises.
Organisé à l'initiative de l'UM6P, l'événement "The Voice Of Africa", qui se tient en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), se penche sur plusieurs enjeux d'actualité tels que l'entrepreneuriat, la sécurité alimentaire et le développement durable.