"Au Maroc, la principale source de financement des entreprises reste le secteur bancaire. Le marché des capitaux contribue également à ce financement et pourrait le faire davantage encore", a affirmé Mme Hayat dans une interview accordée à la MAP, en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) qui se tiennent à Marrakech.
Et de poursuivre : "Nous avons mené ces dernières années plusieurs réformes, aux côtés du ministère de l'Economie et des Finances et d'autres intervenants, pour d'abord élargir les marchés et prévoir entre autres un marché alternatif dédié au petites et moyennes entreprises (PME)".
Il s'agit aussi de réformes qui ont servi à créer les OPCI (Organisme de Placement Collectif Immobilier), les fonds de titrisation, les OPCC (Organismes de Placement Collectif en Capital) qui sont le capital-investissement, lequel va jouer un rôle important avec le lancement du Fonds Mohammed VI pour l'Investissement, a ajouté Mme Hayat.
Elle a, dans ce sens, souligné que certains instruments mériteraient d'être davantage utilisés et connus, rappelant que la mission de l'AMMC consiste à protéger l'épargne investie en instruments financiers, à veiller au bon fonctionnement de ces marchés et à s'assurer aussi que tous les intervenants respectent les règles.
"Parallèlement, nous avons également une autre mission importante, à savoir celle de l'éducation financière pour expliquer comment est-ce qu'on peut accéder aux marchés des capitaux", a fait savoir Mme Hayat.
Elle a aussi rappelé la publication, depuis quelques semaines, des derniers textes qui manquaient pour lancer le financement collaboratif "crowdfunding", lequel va permettre de financer de nouveaux projets.
"C'est un moment important qui constitue aussi un défi pour nous, parce que ce sont de nouveaux instruments qui relèvent de la finance digitale, laquelle nous pousse d'abord à mieux expliquer, compte tenu du fait qu'elle s'adresse à une catégorie plus large", a souligné la présidente de l'AMMC.
Elle a, à cet égard, fait remarquer que l'Autorité a mis en place sur son site, un portail pour expliquer le crowdfunding, les modalités d'obtention d'un agrément pour pouvoir gérer une plateforme et l'intérêt pour les porteurs de projets et les investisseurs dans ces projets.