Organisée par Al Barid Bank, en partenariat avec le Groupe régional Africain du WSBI, cette rencontre, qui se tient jusqu'au 13 octobre, réunit un parterre de personnalités issues des sphères financières mais aussi des acteurs représentants des organisations non gouvernementales et de la société civile pour débattre de divers sujets d'actualité tels que l'autonomisation sociale et économique des femmes, le rôle de la Fintech dans l'inclusion financière, l'impact des services bancaires sur le développement des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), ainsi que les enjeux liés à l'adaptation et à la résilience face aux changements climatiques.
S'exprimant à cette occasion, le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour a indiqué que le moyen d'inclure les personnes qui demeurent exclues financièrement est de consolider le travail sur la confiance, puisque la bancarisation est principalement centrée sur cette valeur.
Le ministre a, à cet effet, appelé à mettre en avant la sécurité et la haute protection des services bancaires, notamment les paiements avec des portefeuilles électroniques.
Cela passe par la capitalisation sur l'échangeabilité, l'élargissement du champ des transferts, la démocratisation des paiements avec des portefeuilles électroniques, la sensibilisation sur la confidentialité des données personnelles communiquées aux banques ainsi que sur les risques qui peuvent se présenter, a-t-il expliqué.
Pour sa part, la ministre de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar a souligné que l'inclusion financière est importante pour l'amélioration de l'égalité des genres, l'intégration de programmes sensibles au genre dans les politiques publiques et l'autonomisation économique et sociale des femmes.
Cette réunion est l'occasion d'adresser les défis et les opportunités du secteur financier à travers un échange de points de vue et de visions entre les organisations gouvernementales, non-gouvernementales et la société civile sur les moyens de permettre l'accès au financement aux personnes vulnérables, de manière générale, et à plus de femmes en particulier.
De son côté, le président du Directoire d'Al Barid Bank, Al Amine Nejjar, a soutenu que dans un monde en constante évolution, il est primordial de repenser les "business model" traditionnels et d'intégrer les nouvelles technologies afin de créer des écosystèmes financiers solides et résilients capables de répondre aux défis de demain et de mettre des actions innovantes à mener qui peuvent transcender les frontières.
Cette rencontre se veut une véritable plateforme d'échange sur des thèmes qui façonnent l'environnement financier du continent, de collaboration et d'apprentissage pour améliorer collectivement la situation des millions de citoyens africains en activant les mécanismes d'inclusion financière et en éliminant les barrières qui freinent la libération du potentiel du continent.
Le directeur général du WSBI-ESBG, Peter Simon, a quant à lui affirmé que l'inclusion financière a le potentiel de transformer la façon avec laquelle les affaires sont menées au profit des personnes les plus vulnérables dans la société, notant à cet égard que l'"autonomisation des femmes n'est pas uniquement un impératif moral mais se veut plutôt un choix stratégique pour le développement durable".
L'autonomisation des femmes leur permet de devenir catalyseur de la croissance économique et sociale ainsi que de l'éducation, mais elle nécessité l'égalité des changes, l’accès à l'éducation et l'indépendance financière tout en éliminant les obstacles qui entravent la libération de leur plein potentiel, a-t-il expliqué.
Par ailleurs, M. Simon a fait savoir que l'inclusion financière à travers la Fintech est une pierre angulaire de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté, ajoutant que les innovations de la Fintech ont révolutionné l'accès aux services financiers, en particulier avec les services bancaires mobiles et le portefeuille numérique qui viennent faciliter l’accès aux services financiers pour des personnes précédemment exclues.
Durant ces trois jours de débat se réunissent, d’une part le Groupe régional africain avec la participation de représentants de 36 institutions financières membres du WSBI, venant de 22 pays africains, et d’autre part, des responsables d’institutions bancaires et financières en provenance du monde entier.