Les défis mondiaux (pauvreté, pandémies, changement climatique, dette, conflits, insécurité alimentaire et fragilité) sont profondément liés, ce qui nécessite un investissement plus considérable dans des mesures de résilience économique susceptibles d’assurer un avenir dans lequel les pays du Sud Global connaîtront la sécurité et la prospérité, a souligné M. Banga qui intervenait lors d’un panel sous le thème "Résilience, émergence, solidarité et neutralité carbone : le combo impossible pour le Sud global ?", organisé dans le cadre des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale.
Dans ce sens, il a appelé les pays du Sud Global à profiter non seulement des financements de la Banque mondiale, mais également de son savoir-faire et de son expertise en matière de financement des mesures de résilience économique et climatique.
Le Président du Groupe de la Banque Mondiale a, par ailleurs, salué les efforts "remarquables" déployés par les autorités marocaines pour faire face aux conséquences du séisme d'Al Haouz, affirmant que le Maroc a entrepris des mesures importantes en matière de reconstruction.
Pour sa part, l’Envoyé spécial des Nations Unies pour le financement de l'action climatique, Mark Carney, a appelé à investir davantage dans la résilience et les solutions climatiques neutres en émissions, à même de créer la valeur et procurer des avantages pour les populations.
Le responsable onusien a appelé à ne plus considérer le changement climatique comme un risque, mais plutôt d’y voir une opportunité à saisir et de le transformer en un objectif unique, consistant à amener le plus rapidement possible les économies mondiales vers un bilan carbone neutre.
De con côté, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a souligné que le Royaume, qui a montré la résilience de son économie et sa capacité de surmonter les défis économiques et de maintenir sa stabilité, "n’exclut guère la résilience climatique de son agenda de réformes".
L’idée est de mettre en place des idées nouvelles et innovantes pour faire face aux défis climatiques et aux chocs économiques, a-t-elle expliqué, mettant en avant la vision à long terme du Maroc, qui ne dévie pas de ses priorités en matière de santé, d’éducation et de filets de protection sociale pour favoriser la croissance économique.
La ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable, Leila Benali, a, pour sa part, mis en avant la place du Maroc dans les schémas d’investissement innovants et nouveaux pour financer la neutralité carbone, mais également montrer une nouvelle manière de conduire les politiques publiques.
"Plus qu’un hub pour les investissements, le Maroc est aujourd’hui considéré comme un hub de crédibilité et de visibilité sur le long terme pour permettre aux investisseurs d’investir sur le long terme et de mettre en place ces financements innovants", a-t-elle affirmé.