"Grâce à sa situation géopolitique à la croisée des chemins entre le nord et le sud, entre l'Afrique et l’Europe et par sa stabilité politique, le Maroc occupe une place déterminante sur la scène internationale", a indiqué M. Wunsch dans un entretien à la MAP.
Ce rôle “n’a fait que progresser au fil des récentes décennies, faisant du Maroc un pays de plus en plus intégré dans l’économie mondiale ayant réussi à développer des secteurs clés tels que l’automobile, le tourisme, l’agriculture ou encore l’industrie extractive”, a-t-il noté, ajoutant que cette diversification des activités a été importante pour soutenir régulièrement la croissance ces dernières décennies.
“Cependant, le monde change vite et de nouveaux défis apparaissent, dont le changement climatique qui représente un énorme défi requérant des réformes profondes”, a relevé le responsable, saluant à cet égard le programme de 1,2 milliard d’euros accordé par le FMI afin d’aider le Royaume “à financer les investissements en matière d’infrastructures et à soutenir son objectif ambitieux de transition vers une économie à émissions nettes nulles d’ici à 2050”.
Par ailleurs, il a souligné que le Maroc a montré “une extrême solidarité et une forte résilience” dans la gestion des répercussions du séisme d’Al Haouz.
M. Wunsch s’est aussi réjoui du retour de cet évènement en Afrique 50 ans après Nairobi en 1973. “Tant la BM que le FMI sont très actifs sur ce continent, il est essentiel et légitime pour les institutions de Bretton Woods de venir en Afrique et au Maroc pour réaffirmer leur engagement auprès des autorités nationales africaines dans le relèvement des défis actuels”.
Particulièrement, le FMI a un ''rôle central'' à jouer en Afrique dans trois domaines principaux qui sont au cœur de son mandat, à savoir notamment la surveillance, pour laquelle l’institution doit continuer à adapter ses recommandations et ses analyses aux différentes situations nationales rencontrées à travers le continent en vue de maintenir la stabilité et de renforcer les perspectives de croissance, a-t-il dit.
Par ailleurs, en cas de crise (intérieure ou extérieure), les prêts du FMI offrent aux pays concernés un ballon d’oxygène, afin de les aider à surmonter leur balance des paiements ou à implémenter des politiques visant à assurer une résilience et une durabilité plus pérennes, a ajouté M. Wunsch.
“Finalement, il convient de noter que l’implémentation des recommandations du FMI n’est pas toujours chose aisée et c’est là que le troisième pilier du FMI se révèle crucial, avec le développement des capacités et la fourniture d’assistance technique et des formations”, a-t-il poursuivi.