“Nous sommes très heureux d'avoir nos réunions annuelles au Maroc en octobre prochain. C'est la première fois en 50 ans que ces Assemblées se tiennent sur le continent africain”, a indiqué Mme Kozack dans une interview accordée à la MAP, relevant que le Royaume a toujours été un carrefour entre le Moyen-Orient, l'Afrique et l’Europe.
“Il n'y a rien de mieux que ce carrefour pour réunir la communauté internationale afin de discuter de nos enjeux mondiaux à un moment où la coopération est plus vitale que jamais”, a-t-elle dit, estimant que certains défis auxquels le monde est confronté comme le changement climatique ne peuvent être relevés que lorsque la communauté internationale rejoint ses forces.
Évoquant les préparatifs à ce rendez-vous d’envergure où sont attendus près de 14.000 délégués issus de 190 pays membres de ces deux institutions internationales, Julie Kozack rappelle avoir accompagné la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, lors de sa visite au Maroc en juin dernier.
“Les préparatifs vont bon train. Nous avons eu une excellente visite sur place. Nous avons constaté les travaux de construction, et nous pouvons dire que les réunions seront bien accueillies par le Maroc à Marrakech”, a-t-elle poursuivi.
Ces Assemblées réunissent les dirigeants du secteur public (banques centrales, ministères des Finances et du Développement, parlementaires) et du secteur privé, ainsi que des représentants d’organisations de la société civile et des experts issus des milieux universitaires.
Sur les sujets à l’agenda de l’édition de Marrakech, Mme Kozack, qui a longuement servi comme économiste au sein du Fonds avant de se voir confier la direction du département de la communication en novembre dernier, relève que ce conclave servira d’occasion pour la communauté internationale de discuter de certains défis qui concernent l'Afrique comme l’inclusion des jeunes, la dette à laquelle sont confrontés de nombreux pays du continent ou encore le changement climatique, mais aussi les opportunités qui s'offrent en Afrique.
"L'Afrique et le Moyen-Orient sont des régions à population jeune. Cela en fait l'avenir. Ainsi, l'ordre du jour des prochaines réunions comprendra un axe important: Comment pouvons-nous tirer profit de cette donne et de la vitalité des jeunes dans ces deux régions, alors que nous pensons à l'avenir, comment pouvons-nous mettre à profit la vitalité des jeunes lorsque nous pensons aux opportunités offertes par la numérisation et les nouvelles technologies ?”, a-t-elle dit.
Pour elle, Marrakech offrira le cadre idoine pour “discuter des défis et il y en a certainement, mais il est également temps d’examiner les opportunités prometteuses en Afrique et au Moyen-Orient”.
S’agissant du partenariat entre le Royaume et le FMI, Julie Kozack rappelle l’accord de deux ans d'un montant d'environ 5 milliards de dollars en faveur du Maroc au titre de la ligne de crédit modulable (LCM), conçue pour la prévention des crises.
“Ce mécanisme existe essentiellement pour qu'un pays ait accès à la ligne de crédit flexible. Le pays doit faire preuve d’une grande vigueur et disposer de politiques robustes et de fondamentaux très solides”, a-t-elle expliqué, en rappelant que le Maroc figure dans cette catégorie.
“Cela signifie que l'économie est bien gérée et stable. Il signifie aussi que l’économie, à l’instar de nombreux autres pays, peut être vulnérable aux événements extérieurs”, a-t-elle relevé.
Et d’ajouter que le numérique figure aussi parmi les domaines régis par ce partenariat, en rappelant la tenue en juin dernier à Rabat, à l’initiative de Bank Al-Maghrib et en partenariat avec le FMI, d’une conférence internationale sur les crypto-actifs et les monnaies digitales des banques centrales pour discuter des moyens de mettre à profit la technologie numérique en vue d’améliorer l'inclusion financière, l’intégration des jeunes dans la vie active et l’amélioration des conditions économiques en général.