Cette session a été l'occasion pour le Secrétaire général de l'OCI et les ministres de plusieurs États membres d'apprécier cette décision qui vient renforcer l'approche de l'organisation dans la lutte contre l'islamophobie, les discours de haine, le rejet de l'autrui et le mépris des religions.
Cette réunion, tenue par visioconférence, a été consacrée à l’examen de deux sujets relatifs à la profanation et l'autodafé du Saint Coran en Suède et au Danemark, et la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa par des responsables du gouvernement israélien.
Dans un communiqué rendu public à l'issue des travaux de sa réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères, l'Organisation a exprimé ses remerciements et sa gratitude aux États non membres qui ont condamné les actes d'autodafé et de profanation du Saint Coran et rejetant ces attaques racistes impliquant l'islamophobie et la xénophobie.
Le communiqué a réitéré l'importance de promouvoir le dialogue, l'entente et la coopération interreligieux et interculturels et entre les civilisations pour la paix et la stabilité dans le monde, soulignant que la diffusion des valeurs de tolérance et de paix est le meilleur moyen de lutter contre les discours de haine, d'extrémisme, de violence et d'incitation.
L’OCI s'est dite profondément préoccupée par la recrudescence des cas de discrimination et d'actes de violence dans le monde, ainsi que par la résurgence de mouvements racistes et d'extrémisme de droite dans différentes régions du monde à la suite d'actes répétés de provocation commis par des partisans de l'extrême droite et d'atteinte aux symboles religieux de l’Islam, y compris la profanation d'exemplaires du Saint Coran.
Le communiqué a fermement condamné les attaques flagrantes répétées contre la sacralité du Saint Coran, dont la dernière en date a eu lieu dans les villes de Stockholm et de Copenhague, en Suède et au Danemark.
Les ministres des affaires étrangères de l'Organisation de la coopération islamique ont estimé que la non prise par les autorités suédoises et danoises de mesures pour empêcher la perpétration de nouveau de tels actes est contraire à la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur la tolérance, la paix et la sécurité internationales.
Ils ont appelé les institutions de la société civile islamique dans les États membres à œuvrer avec leurs homologues dans les pays où des attaques anti-islamiques ont eu lieu contre le Saint Coran et d'autres valeurs sacrées, à recourir aux tribunaux locaux, à épuiser toutes les procédures judiciaires locales et à saisir les instances judiciaires internationales.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, avait confirmé que le Maroc dénonce les provocations offensantes au caractère sacré de l'Islam et appelé à la promotion des valeurs de coexistence et de dialogue.
Il a noté que le Royaume "d'autant qu’il condamne tous les actes de violence obscurs et barbares commis au nom de l'Islam, dénonce fermement ces provocations offensantes pour le caractère sacré de la religion islamique et appelle à promouvoir les valeurs de coexistence et de dialogue dans les sociétés et à la diffusion d'une culture de paix."
Dans une allocution lue en son nom par le Directeur de l'Orient, du Golfe et des organisations arabes et islamiques au ministère, Fouad Akhrif, M. Bourita a souligné que la liberté d'expression ne peut, sous aucun prétexte, justifier une provocation et une attaque abusive contre la religion sacrée pour plus de deux milliards de personnes à travers le monde, relevant que "l'examen des actes offensants à l’égard de l’Islam nous interroge tous, plus que jamais, sur la nécessité de trouver des moyens pour affronter et limiter ces abus."