Dans un article d’opinion paru jeudi dans le quotidien colombien à grand tirage « El Espectador », la diplomate marocaine écrit à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Afrique : « j'espère que nous saurons à nouveau exploiter pleinement les potentialités existantes et rechercher davantage d'opportunités, nous permettant de construire sur des bases fortes, une relation solide, basée sur la confiance et le respect mutuel de nos valeurs communes, et surtout le respect de notre souveraineté et de notre intégrité territoriale ».
Mme Loudaya s’est dite « convaincue que ce qui unit le Maroc et la Colombie va bien au-delà des contingences du moment », ajoutant que « l'avenir de nos relations offre encore plus d'opportunités pour nos deux pays et j'espère que les autorités colombiennes actuelles sauront partager, à nouveau, cette même vision ».
Dans cet article publié sous le titre « Le Maroc, un partenaire clé en Afrique », l’ambassadeur du Royaume souligne dans ce contexte que grâce à sa position privilégiée, « le Maroc représente une porte d'entrée pour l'Amérique Latine en Afrique, où les opportunités offertes dans le cadre d'une coopération transatlantique plus large et multiforme pourraient être pleinement exploitées ».
Au plan bilatéral, Mme Loudaya rappelle que le Maroc et la Colombie entretiennent des relations diplomatiques et de coopération depuis près d'un demi-siècle. Leurs échanges commerciaux ont enregistré une forte augmentation au cours du premier semestre de l'année dernière, faisant du Maroc le quatrième client africain de la Colombie.
Passant en revue les faits tangibles qui témoignent de cette relation fructueuse, l’ambassadeur du Maroc a cité l'Accord d'exemption de visa pour les passeports ordinaires entre le Maroc et la Colombie, entré en vigueur depuis le 28 novembre 2021, faisant du Maroc le premier pays africain à exempter les Colombiens de visas.
Abordant la place du Maroc en Afrique, Mme Loudaya a rappelé que le Maroc a été membre fondateur de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) le 25 mai 1963, devenue plus tard Union Africaine (UA), soulignant le combat mené par les défunts souverains du Maroc, les rois Mohammed V et Hassan II, dans la défense du projet panafricain et leur soutien à la lutte du continent pour sa prospérité et sa croissance.
« C’est dans ce même esprit, ajoute l’ambassadeur, que Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, reste, de manière indéfectible, attaché à notre continent et à l'unité africaine, plaidant pour '’l’émergence d’une nouvelle Afrique, une Afrique forte, une Afrique audacieuse qui prend en charge la défense de ses intérêts, une Afrique influente dans le concert des Nations, une Afrique maîtresse de son propre destin’’.
De même, a-t-elle poursuivi, le Maroc déploie une politique de coopération Sud-Sud active dans le domaine politique, économique, commercial, culturel, religieux et sécuritaire, avec une large participation dans les opérations de maintien de la paix sur le continent.
Le Royaume joue également un rôle très important en matière de sécurité alimentaire, étant l'un des principaux producteurs mondiaux d'engrais, devenant un axe de la transformation agricole en Afrique, un continent qui détient aujourd'hui 60 % des terres arables restantes dans le monde.
Le Maroc exerce également ce même leadership dans le domaine des énergies renouvelables.
Mme Loudaya n’a pas manqué de saluer « l'intérêt de la Colombie pour la mise en œuvre d'une politique de rapprochement avec l'Afrique afin de parvenir à la création de nouvelles alliances de coopération avec le continent », estimant que le fait « d’ouvrir de nouvelles portes ne signifie pas nécessairement fermer celles qui sont déjà ouvertes et qui ont enregistré des résultats tangibles, comme c’est le cas du partenariat stratégique avec le Maroc ».