"Le soutien du Brésil à la proposition d’autonomie, considérée par la communauté internationale comme sérieuse, pragmatique et crédible, sera cohérent avec les résolutions du conseil de sécurité de l’ONU et compatible avec la position de la communauté internationale" sur cette question, a indiqué le membre de la Chambre basse (Parti des Progressistes) lors de l’installation du groupe d’amitié Maroc-Brésil, dont il assume la présidence.
Le représentant de l’Etat de Parana (sud) a souligné que le groupe d’amitié parlementaire vise à renforcer la coopération entre les Parlements des deux pays, promouvoir les liens commerciaux et culturels et établir des échanges et des visites pour enrichir le partenariat bilatéral.
Il a noté que les accords signés entre les deux pays, notamment dans le domaine de la promotion des investissements, permettront de diversifier les domaines de coopération, soulignant l’importance cruciale du Maroc pour le Brésil, où les engrais marocains contribuent à l’essor de l’agriculture locale.
Pour lui, la solidité des relations entre les deux pays "tient des valeurs et principes démocratiques qu’ils partagent, comme la lutte contre le racisme et le rejet de l’autre".
En effet, les deux pays "partagent des positions convergentes sur des questions d’intérêt mondial, comme le développement durable, la lutte contre le changement climatique et la promotion de la paix et de la sécurité", a-t-il ajouté, précisant que "le Maroc a toujours soutenu le Brésil pour obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU".
Les autres députés intervenant lors de cette cérémonie se sont félicités de l’excellence des relations de coopération entre les deux pays et leur caractère séculaire, évoquant les multiples opportunités à même de donner plus d’élan au partenariat maroco-brésilien.
Les membres de la Chambre des députés du Brésil ont également affirmé leur engagement à orienter l'action parlementaire vers la consolidation de la coopération entre les deux pays et la défense des intérêts mutuels.
Pour sa part, l’ambassadeur du Maroc à Brasilia, Nabil Adghoghi, a exprimé sa "satisfaction" à l’égard de la coopération tous azimuts entre les deux pays qui nourrissent une grande ambition d’élever le niveau de partenariat, une ambition portée également par une contribution parlementaire dans le cadre du groupe d’amitié.
"Le Brésil et le Maroc ont réussi à développer, ces dernières années, un partenariat stratégique multiforme, soutenu par un cadre juridique complet", a-t-il ajouté, citant des accords dans les domaines de l’investissement, de la défense et de la coopération judiciaire.
Le diplomate marocain a rappelé dans ce sillage que les échanges commerciaux entre les deux pays ont enregistré un record historique l’année dernière, soulignant les diverses opportunités qui s’offrent notamment dans les secteurs industriels, logistiques, agricoles, touristiques, entre autres.
Il a assuré que le Brésil et le Maroc continuent d’élargir les domaines de leur coopération technique qui vont de l'E-gov à la formation professionnelle, en passant par les énergies renouvelables, l'hydrogène vert, la recherche agronomique et l'océanographie.
D’autre part, M. Adghoghi a souligné les efforts de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans la défense de la diversité et du dialogue interreligieux et interculturel, ainsi que Son apport dans le soutien à la cause palestinienne, à la lutte contre le changement climatique et à la conception de réponses efficaces à la question migratoire.
S'agissant de la question de l’intégrité territoriale du Royaume, M. Adghoghi a souligné le soutien du Maroc aux efforts du Secrétaire général de l'ONU et de son Envoyé personnel et son engagement auprès des Nations Unies à reprendre le processus des tables rondes réunissant toutes les parties (Maroc, Algérie, Mauritanie et le polisario), sur la base de la résolution 2654 adoptée en octobre 2023. Il a également mis en avant le soutien international croissant à l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc.
Ce groupe d’amitié parlementaire Brésil-Maroc, qui comprend des députés brésiliens de différents bords politiques, dont le Parti des travailleurs (gauche, au pouvoir), est le deuxième du genre créé au niveau de l'institution législative depuis les élections d’octobre dernier, après celui installé il y a trois semaines au niveau du Sénat.