Ce long métrage de 91 minutes suit l'histoire de Naïma, victime d’un attentat terroriste qui a causé la perte de ses deux parents et de son ouïe, à la recherche de son frère Saïd avec qui elle a été séparée vingt ans plus tôt.
Ce film met en lumière les retombées dévastatrices des crises sécuritaires et du terrorisme dans certains pays du continent sur le quotidien de plusieurs personnes, provoquant l’exode de milliers de sans-abris dont certains échouent dans des camp de déplacés où se déroule l’histoire de ce long métrage.
"Aujourd'hui, je trouve que traiter ce genre de sujet épineux est devenu incontournable car cela reflète la réalité de plusieurs pays du Sahel", a indiqué le réalisateur du film, Boubakar Diallo, dans une déclaration à M24, chaîne d'information en continu de la MAP, soulignant qu' "à travers ce film, nous essayons également de soulever plusieurs questions notamment les différentes actions à mettre en place pour faire face à ce fléau".
"Le film 'Epines du Sahel’' qui s'intéresse à la douloureuse question du terrorisme principalement dans la région du Sahel, raconte l'histoire de Naïma, victime du terrorisme, qui est à la recherche de son frère qu’elle a perdu quelques années plus tôt", a-t-il ajouté, expliquant que "lorsqu'elle va le retrouver, elle va se rendre compte qu'il est passé du mauvais côté, celui des terroristes".
"Ce film est un appel à l’aide pour toutes ces populations déplacées à cause des actes terroristes", a indiqué l'héroïne du film, Warda Djamila Barry, ajoutant qu' "il s’agit également d’une forme de sensibilisation pour accompagner et aider ces populations face à leurs leurs sorts".
Le film burkinabé "Epines du Sahel" concourt à la compétition officielle des longs-métrages de cette 23ème édition du FICAK aux côtés de "Jalaldin" de Hassan Benjelloun, "L’Oasis des eaux gelées" de Raouf Sebbahi, "Sadrack" de Narcisse Wandi, "La Plantation des planteurs" de Dingha Jaune Eystein.
Sont également en lice, "I am chance" de Marc-Henri Wajnberg (Congo), "Streams" de Mehdi Hmili (Tunisie), "Le courage en plus" de Billy Touré et Laurent Chevalier (Guinée), "Citizen kwamen" de Yuhi Amuli (Rwanda), "B19" de Ahmed Abdalla (Egypte), "Shimoni" d'Angela Wanjikuwamai (Kenya) et "Maputo Nakuzandza" d'Ariadine Leitão Zampaulo (Mozambique).
Le FICAK, qui a choisi comme thème pour cette 23ème édition "Le cinéma africain, l’éveil d’un continent", est considéré comme l’un des plus anciens festivals de cinéma au Maroc et le troisième festival du film africain à l’échelle du continent après le Fespaco qui date de 1969 et celui de Carthage (1966).
Cette grande fête annuelle du cinéma africain célèbre le 7ème art et rend hommage aux productions cinématographiques africaines. Elle permet également de promouvoir l'image du Royaume et faire valoir ses spécificités, ses potentialités en matière de cinéma et son interaction avec le cinéma des pays africains.