Au-delà de la défense, l'accord antiterroriste entre le Maroc et l'Union européenne prévoit des programmes éducatifs visant à empêcher la propagation des idées extrémistes parmi les plus jeunes, indique le journal italien, mettant l’accent sur la particularité de cette initiative "qui se distingue des autres programmes conclus au fil des années entre l'UE et des pays arabes".
Lancé en marge de la 21-ème réunion du Comité de Coordination du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) tenue au Caire, l'accord prévoit, en outre, une collaboration avec le groupe de réflexion Hedayah, basé aux Émirats arabes unis et considéré comme l'un des instituts "les plus avancés" dans la surveillance de la propagation des idées extrémistes et dans la promotion de la lutte contre le terrorisme, fait savoir le portail d’information.
"Prévenir le terrorisme avant même de le combattre", tel est l'objectif de toute les parties prenantes à ce programme, "sur lequel la région fonde beaucoup d'espoir", relève-t-on.
Dans une capsule vidéo introduisant cette initiative, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, avait mis en exergue le rôle de l'éducation en tant qu’outil puissant pour prévenir et contrer le radicalisme et l'extrémisme violent, et éradiquer les idéologies extrémistes qui se développent dans des environnements précaires.
Selon M. Bourita, cette initiative témoigne du partenariat privilégié et de l’engagement commun entre le Royaume du Maroc et l’Union Européenne pour la promotion de la paix, la sécurité et le développement.
Josep Borell, Haut Représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a souligné, lui, que cette initiative contribuera à développer des sociétés plus tolérantes et résilientes face au terrorisme et à l'extrémisme violent.
Dans le cadre de cette initiative, qui s’étalera sur deux ans (2023-2025), des programmes de formation des formateurs (FdF) sur mesure, seront conçus et dispensés au profit des éducateurs, dans le but de renforcer la résilience des apprenants face à l'extrémisme violent.
Une série d’indicateurs seront également élaborés et mis en place pour aider et soutenir les efforts des gouvernements en matière de suivi et d'évaluation des programmes et des politiques de préventions et de lutte contre l’extrémisme violent dans l’espace éducatif.