Au cours des dernières années, le Maroc a tenu fortement à muscler son arsenal juridique en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux. Dans ce sens, plusieurs projets de lois ont été adoptés, alors que les institutions du pays ont renforcé les dispositifs destinés à prévenir ce genre de pratiques.
Les actions du Maroc ont porté sur une batterie de mesures législatives, organisationnelles, de sensibilisation et de contrôle, mises en œuvre par les différentes autorités et institutions nationales concernées, sous la coordination de l’Autorité Nationale du Renseignement Financier, en partenariat avec les personnes morales soumises au droit public ou privé.
En vue d'accompagner les évolutions permanentes que connait le système international de lutte contre le blanchiment d'argent, le Maroc œuvre aussi, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, à l'appropriation de ses textes dans ce domaine avec les normes internationales, et ce en phase avec les évolutions des recommandations du GAFI.
Marquant l'engagement du Royaume pour le renforcement du dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme conformément à l’évolution des normes internationales en la matière, la sortie du Maroc de la liste "grise" du GAFI impactera positivement les notations souveraines et les notations des banques locales.
Elle s’additionne aux nombreux classements internationaux établis par les institutions de rating qui placent le Maroc en pole position des pays où il fait bon investir.
Cette avancée majeure renforcera aussi l’image du Maroc et son positionnement lors des négociations avec les institutions financières internationales, ainsi que la confiance des investisseurs étrangers dans l’économie nationale.
Cette décision conforte en effet les bons choix opérés en matière de politique économique du pays et confirme la pertinence des mesures prises en termes de gouvernance et de transparence fiscale, conformément aux normes internationales.
En rejoignant ainsi le club très restreint des pays qui ont fait preuve d’une évolution positive de leurs législation et pratiques fiscales, le Maroc conforte son attractivité et rassure l’investisseur sur le caractère sain de sa législation et sa fiscalité.
Le GAFI a décidé, à l’unanimité de ses membres, la sortie du Maroc de la liste grise, et ce lors de son Assemblée Générale, tenue à Paris du 20 au 24 février 2023. Cette décision du GAFI survient suite aux conclusions positives contenues dans le rapport des experts du groupe, sanctionnant la visite de terrain entreprise dans notre pays du 16 au 18 janvier 2023.
Ce rapport, en vertu duquel le Maroc est sorti de la liste grise, a salué l’engagement politique formel du Royaume pour la conformité du dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, avec les normes internationales, ainsi que le total respect par le pays de tous ses engagements dans les délais fixés.
Des délégués représentant 206 membres du réseau mondial et des organisations observatrices, dont le Fonds monétaire international, les Nations Unies, la Banque mondiale, Interpol et le Groupe Egmont des cellules de renseignement financier, ont participé aux réunions du groupe de travail et de la plénière (AG) à Paris pendant la semaine du GAFI (du 20 au 24 février).
Créé en 1989, le GAFI est un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. L’objectif du Groupe est l’élaboration des normes et la promotion de l’application efficace des mesures législatives, réglementaires et opérationnelles en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux.