Plusieurs projets culturels ont été inaugurés et d'autres programmes et chantiers ont été lancés, reflétant ainsi, la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI pour la préservation de l’identité plurielle du Maroc en général, et de la ville du Détroit en particulier, en tant que ville carrefour des civilisations et des cultures.
Ces projets ont ciblé les monuments les plus emblématiques de Tanger, en l’occurrence les grottes d’hercule, la "Villa Harris", le parc urbain “Perdicaris” (forêt de Rmilat), et le phare historique du Cap Spartel, en plus du lancement de la remise à niveau de l’emblématique Plaza Toro, ainsi que d’autres projets d’infrastructures, dont notamment le Palais des Arts et Cultures de la ville.
Il a été procédé également à la réalisation de nouvelles opérations de réhabilitation du tissu urbain de la région, dans le cadre du programme de réhabilitation et de valorisation de la médina de Tanger (2020-2024).
La mise à niveau urbaine a porté notamment sur la valorisation des trésors architecturaux de la médina, parmi lesquels figurent “Dar niaba”, “la prison de la Kasbah”, “Fendak Syaghine”, “Fendak zraa”, “Borj Naâm”, “Borj Ben Ammar”, “cinéma Alcazar”, le mausolée Ibn Battouta et nombre de tours historiques sur les murs de la Kasbah.
Les opérations de restauration ont également bénéficié aux abords du célèbre café historique Hafa, Hajrat Ghannam, les tombeaux puniques, et à la terrasse Borj Al Hajoui surplombant le port de Tanger, ainsi qu’au bâtiment historique «Renchhausen» sur la place de la Marsa, en plus de la réhabilitation de maisons menaçant ruine dans la médina de Tanger.
Et afin de renforcer le rôle culturel des sites historiques de Tanger, il a été procédé à l’ouverture du Centre d’interprétation des fortifications à Borj Dar El Baroud, doté d’une série de batteries aux dimensions imposantes datant du XVème siècle.
En mars dernier, les Tangérois étaient au rendez vous avec la réouverture du Cinéma historique «Alcazar», situé dans l’ancienne médina de Tanger, après des travaux de réhabilitation et de valorisation, qui ont permis à ce joyau artistique de retrouver sa splendeur et son lustre d’antan.
Pour diversifier l’offre culturelle, il a été procédé à l’inauguration, en avril dernier, du Centre d’Interprétation du Patrimoine Perdicaris dans le parc urbain Perdicaris-Rmilat, à l’ouest de Tanger.
Dans le cadre de la valorisation du patrimoine civilisationnel de Tanger, l’Agence pour la promotion et le développement du Nord (APDN) a lancé, en juin dernier, des appels d’offres pour la restauration et la réhabilitation du théâtre historique Cervantès dans l’ancienne Médina.
Par ailleurs, dans le cadre du renforcement du dialogue inter-religieux et la préservation du patrimoine culturel et religieux qui existe depuis des siècles, le musée Dar Niaba a été inauguré en vue d’enrichir l’offre muséale du Maroc et contribuer au développement touristique grâce à une infrastructure culturelle attractive.
De même, l’espace muséal de la mémoire juive «Beit Yehouda» a été inauguré couronnant, ainsi, le projet de réhabilitation du bâtiment de la Synagogue Assayag.
Côté festivals, ils sont désormais en mode présentiel au grand bonheur du public. Le Moussem Culturel international d’Assilah est revenu en force cette année en sessions d’été et d’automne, à partir du 30 juin, à l’initiative de la Fondation du Forum d’Assilah, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.
La première session de cette édition a été consacrée, du 30 juin au 24 juillet, aux arts plastiques, alors que la deuxième qui s’est tenue du 16 octobre au 5 novembre a été ponctuée par l’organisation de plusieurs conférences qui ont vu la participation d’un parterre de chercheurs, d’intellectuels et d’experts africains, arabes et internationaux, ainsi que des ateliers de sculpture et de peinture.
Le Festival national du film (FNF) a fait également son grand retour à travers sa 22ème édition après deux ans d’absence dus au Covid-19, avec un hommage spécial rendu à feu Noureddine Saïl, qui a contribué grandement au développement du cinéma marocain, africain et international.
Toujours à Tanger, cette année a connu aussi de la tenue du 8ème édition du Cap Spartel film festival entre le 25 au 29 mai,de la 16ème édition du festival Twiza entre le 28 au 31 juillet, du festival Tanjazz du 22 au 24 septembre, de la 15è édition du Festival international du théâtre universitaire, de la 1ère édition du Festival Tanger des Nations (2 au 4 novembre) et de la 18è édition du festival international des arts de la scène de Tanger.
De son côté, la ville de Tétouan a abrité la 23è édition du Festival international de luth (20 au 22 mai), la 27ème édition du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan (FCMT), la 4è édition du Festival des poètes marocains, ainsi que la 7è édition du Festival international des écoles de cinéma de Tétouan (FIDEC) (7 au 12 novembre).
D’autres festivals ont été organisés également dans les villes de Chefchaouen , de Larache et d’Al Hoceima.
Les arts plastiques n'étant pas en reste, la région du Nord a abrité nombre de grandes manifestations. Ainsi l’Espace d’exposition de la mémoire d’Ibn Battouta à Borj En-Naâm (Médina de Tanger) avait ouvert ses portes en vue de rendre hommage à cette figure historique tangéroise.
Au Musée la Kasbah des cultures méditerranéennes à Tanger a eu le vernissage de l’exposition photos “Tangier, something is possible” des artistes Mounir Fatmi et Guillaume de Sardes, qui a donné à voir une quarantaine de photographies prises par ces deux artistes talentueux, qui ont vécu à Tanger.
À la Galerie Delacroix à Tanger a été tenue une exposition sous le thème «Cône de lumière» de l’artiste-peintre Amina Benbouchta, alors que la Maison des jeunes Hasnouna a accueilli l’exposition “Quartier des couleurs” de l’artiste Mourad Benkirane.
Au niveau de Tétouan, la galerie Mekki Megara a abrité une exposition de l’artiste québécois René De Carufel, sous le thème “Regards d’un peuple: Le Maroc”.
L’Institut Cervantès de Tétouan a, quant à lui, organisé une exposition des œuvres de l’artiste-peintre marocain, Ahmed Ben Yessef, et du poète espagnol Jalid Nieto, tandis que le Centre d’art moderne de Tétouan a abrité une exposition inédite des œuvres de l’artiste-peintre feu Meki Megara, intitulée “Regards”.
La littérature et la poésie avaient aussi leur place dans la scène culturelle régionale, notamment à travers l’organisation de cérémonies de présentation et de dédicace de plusieurs ouvrages et le grand retour des “Nuits de la poésie” à Tétouan.