"Le Maroc salue la diversité des programmes de coopération de l'ONUDI avec les pays à revenu intermédiaire et demande à l'ONUDI de renforcer et d'élargir les mécanismes de coopération avec ces pays et de soutenir leurs stratégies respectives de relance industrielle", a affirmé l'ambassadeur représentant permanent du Maroc à Vienne, Azzeddine Farhane, qui présentait la déclaration du Royaume lors de la 50ème Session du Conseil de développement industriel de l’Organisation (21-23 novembre).
Le Maroc réaffirme également la grande importance qu'il attache à toutes les initiatives, activités et programmes mis en œuvre par l'Organisation, a poursuivi l’ambassadeur, qui s’exprimait au titre du Point 3 de l'ordre du jour sur le "rapport annuel du Directeur général de l'ONUDI pour 2021".
De l'avis du diplomate, le soutien de l’ONUDI demeure indispensable au continent africain, en matière de renforcement de la diversification, de la compétitivité de son industrie et de la promotion de ses exportations et ce, à travers une approche multipartite favorisant une relation gagnant-gagnant qui mobilise les complémentarités, dynamise les profils de spécialisation économique et aide les pays africains à jouer un rôle actif dans la relance et la réussite des changements économiques.
Mettant en avant l’attention particulière qu’accorde le Royaume à ses relations avec les pays africains dans le cadre de la coopération Sud-Sud, le diplomate a noté que SM le Roi Mohammed VI a opté pour un choix délibéré, naturel et stratégique en faveur d’une coopération sud-sud et triangulaire, qui se traduit par la mise en œuvre de projets concrets au bénéfice de plusieurs pays du continent.
De l’avis de M. Farhane, cette vision royale est en adéquation avec la politique de coopération Sud-Sud de l’ONUDI, qui consiste à favoriser les partenariats, l’échange d’expertise, l’exploitation du potentiel de la coopération Sud-Sud pour le développement industriel et la mise en place d’activités et de projets concrets pour la mise en œuvre de l’Agenda de développement 2030.
Ainsi est-il crucial d'obtenir le soutien de la communauté des donateurs pour relever les défis de l'intégration des économies des pays en développement dans les chaînes de valeur mondiales, au profit de la création d'emplois, de la réduction de la pauvreté et de la réalisation des objectifs de développement durable, a estimé le diplomate.
M. Farhane n’a pas manqué de souligner le choix du Maroc de faire de l'industrialisation "un levier essentiel du développement économique", en accordant une grande importance à la promotion d’une industrie inclusive et durable, génératrice de croissance, d'emplois et de création de revenus, en particulier pour les jeunes et les femmes, à travers la promotion des compétences professionnelles.
Dans cette optique, le diplomate a rappelé que le Maroc a lancé avec l'ONUDI le Programme de Partenariat Pays (PCP), pour la période 2019-2023, un cadre de partenariat innovant multidimensionnel à grande échelle, adapté pour répondre aux objectifs fixés dans la stratégie industrielle du Maroc.
De même, l'intégration du genre dans ce partenariat constitue une composante transversale destinée à accompagner la réalisation des différents segments du PCP, et à assurer l'atteinte des Objectifs de Développement Durable au Maroc, a-t-il ajouté.
Revenant sur les grandes lignes du rapport annuel du Directeur général de l’ONUDI, qui passe en revue les étapes franchies en matière de développement industriel, notamment dans le cadre de la mise en œuvre de la coopération technique, le diplomate a indiqué qu’il est intéressant de relever l’importance qu’accorde l’ONUDI au PCP, en tant qu’exemple concret des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’agenda du développement 2030, en faveur d’un développement inclusif et durable, notamment dans la réduction de la pauvreté et la lutte contre les changements climatiques.
M. Farhane a, de même, relevé que le Maroc se félicite des résultats de la visite effectuée par le Directeur Général de l’ONUDI, Gerd Muller, en mai 2022 au Royaume. Cette visite a été l’occasion pour les deux parties de signer deux documents conjoints portant sur le développement d’initiatives et de projets, notamment dans les domaines de la décarbonation de l’industrie, de l’économie circulaire et de l’utilisation de l’hydrogène vert dans l’industrie, s'est félicité le diplomate.