Dans un communiqué, la présidente du CID, Karima Rhanem, a salué l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2654, qui reconfirme le cadre du processus politique, ses acteurs et sa finalité et indique que le format des "tables rondes" sous l’égide des Nations Unis est le seul cadre de discussion en vue de parvenir à une solution définitive à ce différend régional.
Elle souligne l’importance du rappel lancé par le Conseil de sécurité concernant l’enregistrement des populations des camps de Tindouf et l’observation des "meilleures pratiques" de l’ONU dans l’acheminement des aides humanitaires aux populations des camps.
La présidente du CID exprime son inquiétude concernant les résultats d’une enquête préliminaire des Nations Unies sur la nutrition dans les camps de Tindouf en Algérie, et condamne fermement ces graves violations des droits de l’homme et les détournements flagrants de fonds d’aide internationale dans les camps de Tindouf.
Cette population, qui ne jouit d’aucun droit y compris les droits fondamentaux garantis à tout être humain quelle que soit sa situation par la Charte des Nations Unies des droits de l’Homme se trouvent aujourd’hui encore une fois dénudée, devant un silence alarmant de la communauté internationale, s’indigne-t-elle.
Elle appelle la Communauté Mondiale à prendre ses responsabilités en main et à trouver une solution avec le pays hôte, afin de garantir l’accès de ces populations à leurs droits basiques à commencer par le recensement.
Mme Rhanem souligne notamment l’importance de la reddition des comptes et appelle le pays hôte, nommément l’Algérie, à s’acquitter de ses responsabilités pour s’assurer que l’assistance humanitaire puisse atteindre ses destinataires.
Elle se dit en outre préoccupée par l’endoctrinement et le recrutement des enfants par les milices armées du groupe terroriste du '’polisario’’, ce qui constitue un crime contre l’humanité, un déni des droits fondamentaux des enfants, ainsi qu’une violation flagrante des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité sur la question.
Il est étonnant que bien que ces camps soient les plus anciens au monde, ils n’ont jamais été soumis à un recensement malgré les demandes répétées du HCR au pays hôte, les résolutions du Conseil de sécurité sur la question et la récente demande de l’Union européenne, a-t-elle fait observer.
Appelant l’Algérie à faciliter l’exécution du mandat du HCR et d’assurer la protection des populations séquestrés sur leur territoire, elle déplore que les mécanismes algériens ont toujours été réticents à traiter ou à examiner tout dossier de violations contre les réfugiés dans les camps de Tindouf.