Les participants à une rencontre, tenue dans le cadre du festival maroco-italien, ont souligné que "les enfants enrôlés par le 'polisario' représentent des projets d’extrémistes, qui pourraient menacer la sécurité et la stabilité dans la région de l’Afrique du Nord et du Sahel".
Dans ce sens, le politologue espagnol, Pedro Ignacio Altamirano, a déploré les conditions dans lesquelles vivent les enfants dans les camps de Tindouf, sur fond des détournements de l’aide humanitaire internationale par les milices du ‘’polisario’’, qui commettent “l'un des crimes les plus graves contre l'humanité en violant leurs droits fondamentaux et l’innocence de l’enfance”.
“Selon des organisations non gouvernementales, le front séparatiste a détourné plus de 100 millions d’euros au cours des dix dernières années”, a fait savoir l’expert, notant que la majeure partie de l’argent détourné atterrit directement dans les poches des dirigeants du ‘polisario’ pour se constituer une richesse personnelle”.
L’expert a, d’autre part, relevé la position récente de Madrid en faveur de l’initiative d’autonomie comme “la base la plus sérieuse, réaliste et crédible” pour résoudre le différend artificiel autour du Sahara marocain. "L’Espagne ne finance plus les organisations qui soutiennent ces séparatistes et contribuent indirectement à l'enrôlement des enfants soldats enlevés dans les camps de Tindouf’’, a-t-il poursuivi.
Une dynamique "effervescente émerge récemment pour mobiliser la société civile espagnole, pour qu'elle comprenne qu'elle finance un mouvement armé, qui manipule cruellement les enfants, victimes du travail forcé et de l'exploitation sexuelle", a-t-il fait observer.
“Quel que soit leur rôle, les enfants-soldats sont exposés à des risques élevés de violence, que ce soit en participant directement aux hostilités, en tant que victimes indirectes des conflits, ou comme témoins des exactions”, a affirmé, pour sa part, l’expert italien en relations internationales, Matteo Dominici, notant qu’environ 250.000 enfants soldats, dont 50% seraient des filles, sont exploités dans près de trente pays à travers le monde.
Ils sont enlevés dans leur maison ou à l’école et sont menacés et battus afin de créer une dépendance favorisant leur soumission à l’autorité de leurs chefs et tortionnaires, a signalé l’expert.
Pour faire face à ce phénomène, le Canada avait lancé en 2017 les Principes de Vancouver sur le maintien de la paix et la prévention du recrutement et de l’utilisation d’enfants soldats, lors de la réunion des ministres de la Défense sur le maintien de la paix des Nations-Unies, a rappelé M. Dominici, expliquant que ces principes constituent un ensemble d’engagements politiques axés sur la protection des enfants dans les opérations de maintien de la paix à toutes les étapes du cycle d’un conflit.
Selon l’expert, la prévention du recrutement d’enfants soldats est essentielle pour assurer le succès des missions de maintien de la paix de l’ONU et pour instaurer les conditions nécessaires à la paix et à la sécurité de manière durable.
"Le Maroc a été parmi les premiers pays à s’engager en faveur du respect de ces principes", a indiqué M. Dominici, soulignant que le Royaume représente aujourd’hui "un des acteurs clé dans le maintien et la consolidation de la paix dans plusieurs régions dans le monde".
Soucieux de la question, le Maroc “a mis en place plusieurs mécanismes de protection de l’enfance, notamment la création de l’Observatoire national des droits de l’enfant en 1995 et l’adoption des principes de Vancouver en 2020”, a-t-il ajouté.
La façon la plus efficace de protéger ces enfants “reste de prévenir et résoudre les conflits et d’assurer une paix et un développement durable”, a estimé l’expert, se félicitant du plan d’autonomie présenté par le Royaume en 2007 pour régler le différend artificiel autour du Sahara marocain et de l’engagement du pays à mettre en œuvre les conventions internationales relatives à la protection des droits de l’enfant et les protocoles facultatifs y afférents.
La rencontre s’est déroulée en présence du ministre plénipotentiaire à l’ambassade du Royaume à Rome, Mohamed El Kasimi, et d’une panoplie d’experts étrangers en relations internationale, d'universitaires et des représentants de la société civile italienne et marocaine.
Organisée par l'Association éponyme, en partenariat avec l'Association Ribat Al Fath, le festival maroco-italien vise à mettre en exergue les réalisations accomplies au Maroc dans différents domaines, ainsi que la dynamique de développement que connaît le Royaume en général et les provinces du sud, en particulier.