"Ce souffle constitue l’énergie qui dote le Maroc de sa résilience face aux défis auxquels il fait face sur les plans économique, social et sanitaire", a expliqué M. Al Talassi dans une chronique sous le titre "Le Maroc de la dignité", à paraître mardi sur les colonnes d’Al Ittihad Al Ichtiraki.
Selon lui, ce chantier vise à insuffler une nouvelle dynamique à la participation consciente de tous, femmes et hommes, au développement du pays, notamment à travers la promotion de la santé sociale des citoyens, au service d’un Maroc de dignité pour tous.
Ce "Maroc de la dignité", poursuit-il, s’illustre par l’intérêt que le Discours royal a accordé à la généralisation de la couverture sociale obligatoire pour tous, en vue d’immuniser les citoyens contre la précarité sociale et sanitaire, la dignité étant une donne pérenne et tangible dans la vie quotidienne.
"La dignité pour tous les Marocains" est à la fois une ambition et un engagement royal, a-t-il relevé, notant que le projet réformateur et moderniste du Souverain tire sa force de l’adhésion populaire formidable dont il jouit.
Ainsi en fut-il de la Moudawana qui servit, il y a quelques années, de levier à la contribution de la femme marocaine aux efforts colossaux du pays en vue d’asseoir ce "Maroc de dignité pour tous", notamment à travers la libération des ressorts profonds de la gent féminine et son affranchissement de certains freins sociaux, a rappelé M. Al Atlassi.
Dans ce sens, a-t-il poursuivi, la Moudawana a constitué une véritable "révolution" grâce à la sagesse de Sa Majesté le Roi qui en a géré la genèse avec beaucoup de perspicacité, en faisant intervenir Sa légitimité religieuse et politique pour créer un consensus national autour d’une renaissance sociétale où femmes et hommes ont su interagir en bonne intelligence.
Sa Majesté le Roi a ouvert la possibilité de revoir le Code de la famille, en revisitant sa mise en œuvre, fidèle en cela à une approche consistant à interroger, au besoin, les processus, les outils et les mécanismes d’une quelconque pratique, a-t-il fait observer.
"Ce fut le cas lorsque le Souverain a proposé la Constitution de 2011 ou Lorsqu’Il a appelé à la révision de notre expérience de développement en vue de produire une conception actualisée et précise d’un Nouveau modèle de développement. Bref, c’est le Roi parrain d’un projet réformateur historique qui en ajuste les cheminements pour lui imprimer un nouveau souffle et l’expurger si nécessaire", a-t-il relevé.
C’est en ce sens, a-t-il signalé, que la révision de la Moudawana constitue un prélude important pour un débat sociétal qui, loin des polarisations tranchées et des velléités autarciques, pourrait déboucher sur un Code de la famille bine meilleur, en phase avec le corps social et les courants qui le traversent, sans confrontations, ni frictions, ni exclusions aucunes.
Au plan de la politique étrangère, le chroniqueur a fait remarquer que Sa Majesté le Roi tient à faire intervenir, de manière directe ou indirecte, la donne de la géographie dans Ses discours et à fructifier le voisinage du Royaume, en réitérant l’appel de la main tendue à la présidence algérienne pour faire des frontières entre les deux pays des passerelles d’échange et de contact.
Notant les multiples et prometteuses interactions de la fraternité algéro-marocaine, du reste jamais démentie, il a estimé que la tiédeur de la position algérienne pourrait être dépassée pour embrasser des horizons prometteurs de coopération.
Ceci est d’autant plus vrai que, dans l’actuelle conjoncture internationale bondée de périls multiformes, l’horizon unioniste maroco-africain pourrait bien servir de paravent pour en épargner à la région les contrecoups et lui fournir bien des moyens de résilience, a-t-il estimé.
"L’appel fraternel royal à la présidence algérienne est un appel de sagesse, l’appel du dirigeant historique qui tient compte des injonctions et des impératifs de la géographie, ceux-là même qui engendrent des déterminismes historiques", a indiqué M. Al Atlassi, soutenant que Sa Majesté le Roi s’adresse à la présidence algérienne indépendamment du conflit autour du Sahara marocain.
Car, a-t-il expliqué, le sujet du "Sahara marocain est scellé. L’ONU, à l’instar de dizaines de puissances internationales influentes, a adopté le contenu de la proposition marocaine d’autonomie".
"La marocanité du Sahara est un fait établi dans la politique internationale et le processus du règlement pacifique s’achemine immanquablement vers l’autonomie. Le rapport de l’Algérie avec ce sujet n’intéresse point le Maroc", a-t-il précisé.
Selon lui, l’appel royal à la présidence algérienne se veut un stimulus pour réveiller la conscience de la fraternité qui lie les deux peuples, "car c’est elle qui incarne le socle et l’espoir".
"Espérons que la présidence algérienne se mette à la hauteur de l’appel unioniste de Sa Majesté le Roi et, pour le bien de la fraternité maroco-algérienne, tende la main à la main tendue du Roi pour répondre aux appels du futur, à l’appel pour la dignité des deux peuples", a-t-il conclu.