L’amélioration de la condition de la femme et de la famille et la révision de certaines dispositions de la Moudawana, l’accélération des axes du grand chantier de la protection sociale, la solidarité économique des entreprises, ainsi que l’encouragement des investissements étrangers sont autant de sujets soulevés par SM le Roi, dans un contexte agité où la pandémie et les mutations internationales continuent d’impacter l’économie nationale et mondiale, a indiqué M. Hniche dans une déclaration à la MAP.
La première orientation contenue dans le Discours Royal concerne le chantier de la réforme du Code de la famille, considéré en 2004 comme "révolutionnaire" mais qui se trouve "dépassé" à l’heure actuelle, ce qui appelle, selon M. Hniche, à une révision avec l’adhésion de toutes les parties prenantes de la société et ce, "en parfaite harmonie avec les desseins ultimes de la Charia et les particularités de notre société".
Il s’agit de replacer la condition de la femme marocaine au centre de l’évolution de notre pays avec sa forte implication dans tous les secteurs de développement socioéconomique, a-t-il ajouté.
Pour ce qui est du chantier sociétal de grande ampleur lancé en 2021 et portant sur la généralisation progressive de l'assurance maladie obligatoire (AMO), M. Hniche considère que la pandémie a mis en relief le caractère urgent des programmes sociaux, visant une meilleure équité sociale dans notre pays et le renforcement de la solidarité dans toutes ses dimensions (sociale, territoriale, intergénérationnelle et interprofessionnelle).
La généralisation de l’AMO fait partie de ce chantier et l’objectif est la réalisation de la généralisation du régime d’assurance maladie obligatoire de base à tous les marocains à la fin de l’année 2022 (en y intégrant les RAMEDistes), avant de procéder, à partir de 2023, à la mise en œuvre des autres axes de ce gigantesque chantier, précise M. Hniche, citant à ce titre la généralisation des allocations familiales, l’élargissement de la base des adhérents aux régimes de retraite, ou encore la généralisation de l’indemnité pour perte d’emploi.
La réussite de ce chantier reste tributaire de plusieurs mécanismes d’accompagnement, dont notamment l’opérationnalisation de l’expérience du Registre social unifié et la refonte du système national de santé et sa réhabilitation, a-t-il affirmé.
Parallèlement, la troisième orientation concerne d'après M. Hniche, la solidarité économique des entreprises et l’encouragement des investissements étrangers. "Il s’agit de renforcer les potentialités de l’économie nationale et de combattre les comportements égoïstes qui entravent la libération de toutes les capacités de notre économie", a-t-il dit.
Notre pays dispose d’atouts importants pour un bon climat des investissements (situation géographique stratégique, bonnes infrastructures routières, ferroviaires et maritimes, secteur industriel florissant, etc), a-t-il relevé, appelant à renforcer tous les dispositifs permettant de favoriser les apports de capitaux et d’encourager les entreprises, notamment privées, nationales ou étrangères, d’investir des fonds dans notre économie.
"D’ailleurs, la philosophie de la Nouvelle Charte de l’Investissement, qui s’inspire de l’esprit du Nouveau Modèle de Développement, consiste à inverser la tendance actuelle en portant la part de l’investissement privé de 33% (représentativité actuelle) à 67% du total de l’investissement à l’horizon 2035", a précisé M. Hniche.
Pour arriver à ces objectifs ambitieux, l’universitaire préconise le renforcement de la confiance des investisseurs dans nos institutions, l’amélioration du climat des affaires, la rapidité et la simplification des procédures et des formalités administratives, l’amélioration de l'accès au foncier ainsi que le renforcement de l’arsenal juridique et réglementaire en matière d’investissement.
Les réformes socio-économiques et politiques mises en place par notre pays (liées notamment à la protection sociale, la fiscalité, la transformation digitale, la justice, la lutte contre la corruption et le développement des territoires) ont, dans une large mesure, consolidé la résilience de notre économie face aux crises, a-t-il fait remarquer.
Et de conclure que les orientations annoncées par le Souverain visent l’amélioration de la condition de la femme et son implication dans tous les domaines de développement socioéconomique, la dynamisation de l’investissement, le rétablissement de la confiance des opérateurs économiques et l’amélioration des conditions de leur compétitivité et du climat des affaires, en plus de la priorisation des politiques sociales et des programmes de protection sociale.