En effet, le Royaume est aujourd'hui l'un des pays les mieux positionnés dans la révolution de cette énergie verte, soit une technologie pour laquelle il pourrait offrir les coûts de production parmi les plus bas au monde.
D'ailleurs, le Maroc, qui jouit d'un potentiel "important" pour développer ce nouveau secteur de la transition énergétique, a été en 2022 à l'avant-garde du déploiement de capacités solaires et éoliennes à grande échelle et ses ambitions d'atteindre plus de la moitié de son mix énergétique en énergies renouvelables d'ici la fin de la décennie sont encore plus impressionnantes.
Et c'est le média italien "L’Opinione delle Liberta" qui le confirme haut et fort. "Doté d'une vision ambitieuse, pragmatique et tournée vers l'avenir, le Maroc est un modèle à suivre en matière de transition énergétique", écrit le média qui tient à rappeler que "grâce à sa stabilité politique et sociale, le Royaume connaît de grandes transformations dans plusieurs secteurs et mise plus que jamais sur l'hydrogène vert".
Dans ce contexte, le Maroc a lancé le premier Cluster de l'Hydrogène Vert en Afrique "Cluster Green H2", composé d’acteurs publics et privés, nationaux et internationaux dans l'optique de travailler sur l'ensemble des évolutions technologiques dans cette filière économique et industrielle très prometteuse, avec une ambition de devenir un acteur incontournable de l'exportation de l'hydrogène vert vers l'Europe à des coûts très compétitifs.
Il a été également question cette année, d'annoncer le développement d'un projet de stockage d'hydrogène lancé par HDF Energy et la Somas qui permettra le stockage de ce gaz dans les cavités de la mine de sel de Mohammedia ainsi que la conclusion d'un contrat entre totalEnergies et le fabricant de denim espagnol Evlox, qui entend se renforcer sur le secteur industriel et commercial pour accompagner les entreprises dans leur transition énergétique au Maroc.
Aussi, Total Eren, filiale de Total Energies, a engagé 10,69 milliards de dollars, en l'occurrence 100 milliards de dirhams (MMDH) dans la réalisation d’un projet de production d’hydrogène et d’ammoniac verts, à Guelmim-Oued Noun. Soit un projet qui sera à même de permettre au pays de décarboner certains secteurs majeurs de son économie dont le minier et le transport maritime, de créer une filière industrielle marocaine de l’énergie verte qui va générer des milliers d’emplois, directs ou indirects, non délocalisables et compétitifs, en plus de desservir l’Europe en énergies propres.
Placé par le World Energy Council Germany, comme l'un des cinq pays à plus fort potentiel pour la production et l'exportation de molécules vertes (ammoniac, méthanol, etc.), le Maroc pourrait capter jusqu'à 4% du marché mondial de l'hydrogène, soit près de 3 milliards de dollars, ce qui ne pourrait que renforcer l'essor de cette industrie montante.