L’expert argentin estime que cette visite aura pour objectif d’élaborer une « nouvelle feuille de route » pour approfondir le partenariat entre les deux pays voisins, qui ont « des intérêts communs en Méditerranée et en Atlantique ».
Dans une analyse qu’il a signée pour l’agence de presse argentine « Alternative press agency », sous le titre « Le Roi Mohammed VI assume la conduite de la diplomatie marocaine avec l’Espagne », Agozino écrit que cet entretien « laisse de côté plus d'un an de désaccords entre les deux pays ».
L’expert argentin rappelle les péripéties de ces désaccords depuis que Madrid a reçu, sous une fausse identité, le chef du polisario pour recevoir des soins médicaux, ajoutant que ce sont les « actions du gouvernement espagnol lui-même qui avaient détérioré les relations bilatérales ».
« Ni le Roi Mohammed VI, ni le peuple marocain n'étaient disposés à tolérer un tel affront de la part d'un pays qui se disait ami », a souligné cet ancien diplomate et fin connaisseur des réalités du Maghreb et de l’attachement du peuple marocain à sa souveraineté et à son intégrité territoriale.
L’analyse d’Agozino conclut que c’est grâce à l'habileté et la patience d'un homme d'État comme le Roi Mohammed VI » que la crise a été dénouée.
L’Espagne a ainsi « rectifié sa politique envers le Maroc et la question du Sahara marocain (…) en modifiant 46 ans de politique étrangère espagnole, et acceptant l'Initiative pour la négociation d'un statut d'autonomie pour le Sahara proposée par le Maroc en 2007, comme unique solution sérieuse, réaliste et crédible ».
Madrid a ainsi emboîté le pas aux États-Unis dans la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, ajoute-t-il.
Pour sa part, « le Maroc aspire à établir un nouvel agenda dans les relations bilatérales avec l'Espagne, fondé sur le respect mutuel, la confiance réciproque, la concertation permanente et la coopération franche et loyale », conclut Agozino.