« Ce fut un discours royal historique au sens large du terme. De ces discours qui font date et qui se transforment en repères de l’histoire. Car il vient clôturer une séquence et inaugurer le début d’une autre. Le bilan politique, économique, diplomatique et sociétal de 46 années de travail, d’investissements et de luttes à tous les niveaux pour que le Maroc préserve son intégrité territoriale », écrit le politologue dans un décryptage publié sur le site Atlasinfo sous le titre « Souveraineté non négociable ! »
Pour M. Tossa, le Souverain a délivré une vision qui consacre ce qu’est devenu aujourd’hui le Maroc qui, depuis des décennies, avait mobilisé ses ressources pour recouvrer son unité territoriale». Un pays qui a réussi, à la force de son travail et de son intelligence, à dompter les vicissitudes de la diplomatie».
« Aujourd’hui avec la reconnaissance internationale de la solution qu’il préconise pour mettre fin à cette crise artificielle, avec le recul et les échecs répétés de milieux qui lui sont hostiles, le Maroc peut lever l’étendard de la victoire auquel le droit, l’histoire et l’implication unanime de tout un peuple ont donné une légitimité gravée dans le marbre », affirme l’éditorialiste.
Ce contexte, souligne-t-il, offre au Maroc la possibilité d’exiger de ses amis et de ses alliés une position claire, sans ambiguïté.
« Sans doute le message était-il adressé à certaines capitales de l’Europe qui se sont pendant des années complus dans le double discours et l’ambivalence opportuniste », a-t-il relevé, estimant que le temps est venu, aujourd’hui, de faire tomber les masques et les postures.
Et pour cela, affirme-t-il, le Maroc ne se limitera pas à des déclamations diplomatiques mais intégrera dans son approche les projets et la coopération économique : « Comme le message envoyé à ces pays à la position gris-claire : où vous composez avec le royaume et toutes ses composantes géographiques ou une révision des alliances stratégiques qui nous unit serait à réécrire ».
M. Tossa ajoute que l'un des messages forts de SM Mohammed VI dans ce discours fut lorsqu’il a rappelé avec une détermination sans faille qu’au cours de toute l’histoire de ce conflit, il n’a jamais été question de négocier la marocanité du Sahara, soulignant que le rappel royal en des termes aussi limpides, dans ce contexte ou l’ensemble de la région est en train de vivre un tournant historique, vise les derniers milieux, notamment en Europe, qui croient encore ou éprouvent une certaine sympathie face aux chimères du séparatisme.