"Pour les élections régionales et communales, notre parti escompte, à travers son programme électoral, créer les conditions nécessaires à la consécration de la démocratie participative et à la réalisation d’un modèle de gestion communal démocratique", a expliqué M. Ghennioui, dans un entretien à la MAP.
Pour y parvenir, le parti ambitionne de participer activement à la promotion de la démocratie locale. Ainsi, "le programme de notre formation a pour but de rapprocher la commune des citoyens via la création d’un site web, en plus d’assurer et d’améliorer la qualité des services dévolus à l’usager", a fait savoir M. Ghennioui.
Autre objectif du programme, le développement des perspectives des communes à travers la promotion de leurs activités sportives et culturelles et la création d’espaces pour les enfants et les jeunes, a-t-il souligné, tout en évoquant la nécessité d’accorder un soin particulier aux secteurs environnemental et urbanistique.
S’agissant des élections législatives, « nous avons un programme réaliste porteur d’une série de grandes lignes relatives à la gouvernance censée primer en matière de gestion », a soutenu le SG d’Annahda.
Il s’agit de neuf axes principaux, à savoir la consécration de l’Etat de droit, la rationalisation des finances et la justice fiscale, la promotion des jeunes, l’indépendance des médias, la promotion de la culture et du patrimoine nationale et la refonte du système de transports publics, a-t-il exposé.
Pour ce qui est de l’emploi, « notre programme entend réhabiliter le service civil, créer une banque de projets et une école de formation à l’entrepreneuriat pour les jeunes et réformer le code du travail », a ajouté M. Ghennioui.
Au niveau de l’éducation, une refonte urgente du système est nécessaire pour que l’école puisse à nouveau s’acquitter du rôle qui lui est dévolu et inculquer les valeurs de citoyenneté aux générations montantes, a souligné le SG du parti du Coq, notant qu’au niveau de la santé, le parti a pour ambition d’assurer l’accès aux soins à tous et en particulier aux catégories vulnérables.
Evoquant le quotient électoral, M. Ghennioui a relevé qu’il n’affecte en aucun cas l’égalité des chances. « Au contraire, il permet de renforcer la participation aux élections, de limiter l’abstention et de mettre un terme au monopole de certains partis sur des sièges à la chambre des représentants. »
Il permettra également au Parti Ennahda d’avoir plus de chance de décrocher des sièges, a-t-il estimé, soulignant que ce mécanisme permet de promouvoir la représentative partisane et sa diversité.
Dans le contexte particulier que traverse l’ensemble de la planète en raison de la pandémie de nouveau coronavirus, le Maroc a plusieurs défis à relever, a-t-il dit.
Les principaux étant de consolider le tissu économique national en renforçant la structure économique pour faire face à la concurrence féroce imposée par la mondialisation et le second étant d’œuvrer au maintien de relations internationales équilibrées qui préservent la position, l'image et le rayonnement du Royaume dans le système international, a affirmé M. Ghennioui.
Pour pouvoir relever ces défis le parti a fait une série de propositions dont une composition gouvernementale limitée à 15 membres qui travaille sous la tutelle du chef du gouvernement qui devra assurer l’harmonie entre les différents départements ministériels, a-t-il exposé.
Il s’agit également de la promulgation d’une loi concernant les salaires et les avantages des institutions publiques, en plus de soumettre ces institutions au contrôle des deux chambres du parlement, a-t-il dit, soulignant également l’importance de la présentation des lois de règlement au parlement durant les six mois suivants la fin de l'année budgétaire.
M. Ghennioui a aussi mis l’accent sur la nécessité d’offrir à la direction générale des impôts les moyens de lutter contre l’évasion fiscale, évoquant l’importance de revoir le système de l’impôt sur le revenu de sorte à améliorer le pouvoir d’achat et d’établir une équité fiscale.
Avant d’appeler à mettre en place un impôt sur la fortune, le SG du Parti Ennahda a souligné l’importance d’adopter un système d’impôt sur les sociétés qui encourage la productivité et lutte fermement contre la spéculation et l’évasion fiscale.
Enfin, M. Ghennioui a relevé que "le défi de participer aux scrutins communal, régional et législatif n’est pas évident compte tenu des moyens limités dont nous disposons, mais grâce à la volonté des militantes et militants dans l’ensemble des branches du parti, nous pensons être en mesure de relever le défi".
Pour ce faire, nous avons organisé plusieurs réunions au niveau du bureau politique du parti et des bureaux régionaux et provinciaux pour déterminer la stratégie à adopter, tant au niveau des accréditations que de la campagne électorale, a-t-il conclu.
Les statistiques arrêtées le 30 juillet 2021 font ressortir que 17.983.490 de citoyens se sont inscrits pour participer au scrutin du 08 septembre prochain, soit 2.280.898 de nouveaux électeurs par rapport aux dernières échéances électorales.