Pour ce faire, le FFD a conçu un programme électoral à la hauteur de ses ambitions et mieux, exécutable, a-t-il assuré dans une interview accordée à la MAP.
Parmi les propositions-phares, le Secrétaire général du parti du rameau d'olivier cite la mise en place d'une manière progressive d'un revenu fixe sans conditions pour tous, en l'occurrence, ''le revenu de la dignité''. ''Cette proposition qui remonte à 2016 vise à s'attaquer de front à la pauvreté et réduire autant que peut se faire les disparités sociales et aussi soutenir le pouvoir d'achat'', explique-t-il, avant d'ajouter que ''c'est aussi une manière de refonder un contrat social basé sur l'appartenance et le civisme''.
''Nous concédons, certes, que le seul handicap devant la matérialisation de cette proposition est la durabilité sur le plan budgétaire mais il n'en reste pas moins que que la réalisation de cet objectif n'est point impossible, surtout au vu de l'expérience accumulée face à la pandémie du covid-19 avec la mise en place d'un fonds spécial. Et du coup, il est possible d'établir un plan de financement adapté dans une démarche soucieuse des principes de la gouvernance et de la durabilité'', souligne-t-il.
Évoquant, par ailleurs, la place des jeunes dans son parti et dans son programme électoral, il fait savoir qu'ils occupent des positions importantes dans l'ensemble des structures du FFD.
''C'est un pari pour l'avenir. Preuve, de nombreuses listes électorales du parti de l'olivier sont dirigées par des jeunes, dont des artistes et des sportifs de renom. J'ose même vous dire, sans prétention aucune, que le FFD est le premier parti des jeunes au Maroc. Non seulement parce que je suis moi-même un pur produit de la Jeunesse Démocratique mais surtout en raison du nombre important d'organisations des jeunes affiliées au parti et leur dynamisme. Comme en témoigne, par exemple, l'adhésion au parti ''des jeunes pour le changement'' dans la région de Draâ-Tafilalet, un mouvement qui a présenté de bons candidats aux élections du 8 septembre'', soutient-il.
À une question sur son opinion au sujet de la transhumance politique, M. Benali note que la position de son parti est toujours la même.
''Nous militons depuis des années, envers et contre tous, pour la prohibition de la transhumance politique. Notre parti est résolument engagé en faveur de la moralisation de la vie politique. Mais nous constations, hélas, que ce phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur. Tout simplement parce que les acteurs politiques cherchent par tous les moyens à avoir une place parmi la majorité et au gouvernement'', déplore-t-il, avant de préciser que ''toutes les adhésions à notre parti et autres fusions depuis le 5ème congrès national en 2017 ont été dictées par des convictions inscrites dans le projet sociétal porté par le FFD''.
Et de soutenir que le FFD est un parti qui a sa place dans l'échiquier politique et partisan.
''Un parti connu et reconnu pour ses positions courageuses, loin des calculs politiciens. Certes, nous n'avons pas réalisé un bon score lors des précédentes élections mais il n'en demeure pas moins que que notre parti a beaucoup changé et peut se permettre aujourd'hui d'afficher sans complexe de grandes ambitions'', dit-il, relevant que ''toutes les conditions sont maintenant réunies pour que notre parti puisse jouer dans la cour des grands et réaliser le tant attendu succès électoral. "D'autant que le FFD, fort de son engagement militant ininterrompu, dispose aujourd'hui d'une large base populaire'', assure-t-il.