Dans une déclaration à la MAP, le politologue a expliqué que la nomination d'un Représentant spécial s'est faite sur la base d'une matrice de conditions et de critères et d'une large connaissance du travail de l'ONU, soulignant que le Maroc a toujours exprimé son soutien aux efforts du Secrétaire général des Nations Unies et de ses représentants.
Le Royaume estime que l'ONU doit continuer à déployer les moyens nécessaires pour mener à bien sa mission conformément à la légalité internationale et aux résolutions du Conseil de sécurité, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a fait le distinguo entre le Représentant spécial du Secrétaire général et son Envoyé personnel pour le Sahara marocain, jetant ainsi la lumière sur les missions qui reviennent à chacun.
Pour éviter tout amalgame ou confusion, il a fait état d'une nette différence dans les documents onusiens entre le Représentant spécial (RSSG) et l'Envoyé personnel (PESG). Le premier dirige la mission de la MINURSO et est responsable devant le Secrétaire général des Nations Unies et se charge de la mise en œuvre du cadre de travail qui oriente les activités de la mission et la gestion de ses ressources financières, humaines et logistiques.
Il veille également à informer le Secrétaire général des Nations Unies des détails des activités de la MINURSO, qui sont contenues dans les rapports du Secrétaire général présentés devant le Conseil de sécurité, et à présenter des rapports sur toutes les questions liées à l'accomplissement du mandat de la mission, a-t-il indiqué.
Les tâches du Représentant spécial concernent également la supervision du cessez-le-feu et du respect des accords militaires, y compris l'Accord militaire n° 1, ainsi que l'établissement de contacts de consultatifs continus et la surveillance des activités dans la zone tampon par le biais de patrouilles et des centres de communication et de contrôle.
Quant à l'Envoyé personnel, a précisé M. Bouden, il exerce ses bons offices et conduit l’opération politique au nom du SG de l’ONU, et assiste ce dernier dans l’accomplissement des rôles qui lui confiés par le Conseil de sécurité, à travers le soutien politique aux efforts de règlement, via l'établissement de contacts avec les parties concernée par le conflit régional autour du Sahara marocain, et la présentation d'informations au Conseil de sécurité conformément aux résolutions dudit Conseil.
L'Envoyé personnel supervise également les consultations politiques, à l’instar des tables rondes de Genève 1 et 2, et veille au bon déroulement de l’action onusienne, en étant à l'écoute des membres du groupe des amis du Sahara marocain et des autres parties concernées, a-t-il noté.
Il a relevé que l'Envoyé personnel assure au besoin les divers rôles politiques confiés au SG de l’ONU en confirmation du rôle exclusif de Nations Unies dans l’opération politique.
Il a rappelé que le Russe Alexander Ivanko est le 7ème Représentant spécial du SG dans le processus du règlement du conflit régional autour du Sahara marocain, sachant que quatre Envoyés personnels ont été nommés depuis mars 1997.
Aux côtés de M. Ivanko, 10 autres Russes feront partie de la délégation de la MINURSO.
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, avait indiqué lors d'un point de presse, vendredi dernier, que M. Ivanko succède au Canadien Colin Stewart, à "qui le Secrétaire général est reconnaissant pour son service dévoué et sa direction efficace de la MINURSO".
"Chef de cabinet de la MINURSO depuis 2009, M. Ivanko apporte à ce poste plus de 30 ans d'expérience dans les affaires internationales, le maintien de la paix et le journalisme", a fait savoir M. Dujarric.
M. Ivanko a commencé sa carrière dans le journalisme, travaillant comme correspondant en Afghanistan et aux États-Unis pour un journal russe. Il a également été conseiller principal auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (1998-2005).
Il est titulaire d'une maîtrise en journalisme de l'université d'État de Moscou et parle couramment le russe et l'anglais.