Dans un communiqué, le GERM, qui se dit étonné par cette démarche, relève que la décision des autorités algériennes est dénuée de tout fondement, soulignant au passage le manque de preuves concrètes pour appuyer les accusations dirigées à l'endroit du Maroc.
Tout observateur objectif n’éprouvera aucun mal à déceler le caractère illogique des raisons avancées par Alger, d’autant que le Royaume a fait preuve, au plus haut niveau de l’Etat, d’un esprit d’ouverture, de dialogue et de coopération, affirme le Groupement, ajoutant que cette volonté a été clairement exprimée dans le discours du Trône du 31 juillet 2021.
Ces derniers jours, le discours politique, diplomatique et sécuritaire algérien tend vers l'intensification de l’escalade envers le Maroc d’une manière qui trahit une velléité de rupture et de refus de dialogue, précise le communiqué.
Ce discours renseigne sur une volonté claire de se soustraire aux engagements historiques et internationaux, notamment des dispositions de la Charte des Nations unies relatives aux principes de paix et sécurité internationales et du statut de l’Union africaine qui insiste sur la nécessité de renforcer l’unité et la solidarité entre les pays et les peuples africains.
Il trahit également les liens qui unissent les deux pays et peuples frères dans le cadre des principes et engagements de la Ligue arabe, de l'Organisation de la coopération islamique, du Mouvement des non-alignés et d'autres institutions et espaces internationaux et régionaux, comme l’espace maghrébin eu égard à sa profondeur historique, humaine, morale et de militantisme.
En effet, le projet d’édification du Grand Maghreb, qui répond aux espoirs des peuples maghrébins frères, ainsi qu'aux besoins stratégiques, géopolitiques, économiques, sociaux et culturels, a été entravé pour des motifs montés de toute pièce concernant la souveraineté et l'intégrité territoriale des États, ainsi que la stabilité et la sécurité de la région, poursuit le Groupement.
Il est clair dans ce contexte particulier que les responsables algériens assument une responsabilité historique et politique quant à la détérioration des relations maghrébines, notamment à la lumière de cette décision unilatérale dépourvue d'objectivité et de réalisme, ajoute la même source.
"Nous vivons dans une nouvelle ère conditionnée par les problématiques et les contraintes de la mondialisation, d’où la nécessité d’œuvrer en faveur d’une construction régionale en mesure de relever les défis du 21è siècle, notamment en matière de changements climatiques, de migration, de terrorisme, d’extrémisme, de traîte des êtres humains et de trafic d’armes et de drogue", soutient le Groupement.
Ce contexte exige de tout un chacun de faire preuve de davantage de sagesse et de rationalisme plutôt que de d'opérer une fuite en avant en négligeant les manifestations de la crise structurelle, institutionnelle, socio-économique, politique et des droits de l’homme en Algérie, ajoute le GERM.
Le Groupement appelle, depuis plus de trois décennies, à faire prévaloir la sagesse et le réalisme et à recourir à la réflexion stratégique et prospective dans la gestion de la situation au Maghreb, rappelle le communiqué, soulignant que la mémoire des peuples n'acceptera pas que ses symboles soient bafoués.
Et de conclure que le peuple algérien, qui a déjà fait l'expérience du soutien du peuple marocain dans sa lutte pour l'indépendance, ne peut perdre de vue les relations historiques, les épreuves communes et les liens ancestraux qui unissent les deux pays et dont l'importance transcende les discours de haine, de rancœur et les appels, sous de faux prétextes, à la division.