"Très critiqué en interne pour sa gestion déficiente des incendies de forêts qui ont ravagé une partie du pays et l'ont contraint à solliciter l’aide de l’ancien colonisateur (…), le pouvoir algérien n’échappe pas à la tentation, classique en pareille circonstance, de la diversion", souligne le magazine panafricain dans un décryptage du communiqué du ministre algérien des Affaires étrangères annonçant la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc.
Dans ce décryptage signé François Soudan, Directeur de la rédaction de Jeune Afrique, sous le titre "Algérie-Maroc : Ramtane Lamamra, pompier ou pyromane ?", le magazine se demande si "l’opinion algérienne va suivre son gouvernement (ou, plus exactement, son armée, tant il est évident qu’une telle décision n’a pu se prendre sans l’autorisation du chef d’état-major de l’ANP Saïd Chengriha), dans ce qui apparaît comme une fuite en avant ?
"Rien n’est moins sûr", assure l’auteur de ce décryptage.
"La précédente rupture des relations diplomatiques (…) entre les deux pays avait duré douze ans, de 1976 à 1988. Jusqu’où, cette fois, ira-t-on ?", s’interroge l’éditorialiste en conclusion.