Invitée à s'exprimer lors du séminaire régional du C24 pour les Caraïbes, tenu en Dominique, en tant que représentante démocratiquement élue du Sahara marocain, Mme Bahiya a affirmé qu’"à la faveur du Nouveau modèle de développement des Provinces du sud, lancé par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, ces dernières sont appelées à devenir un pôle économique régional, un point de transit entre le Nord et le Sud du Royaume du Maroc vers le reste du continent et un centre d'impulsion pour la coopération Sud-Sud dans la région".
"La dynamique de développement que connaît la région du Sahara marocain est irréversible", a-t-elle dit, expliquant que cette dynamique vise à "consacrer la région du Sahara comme un pôle économique régional".
"Ce modèle de développement, mis en œuvre depuis six ans, est le couronnement d'une large concertation avec les populations des régions du Sahara marocain et leurs représentants, dont moi-même. Il vise à multiplier par deux la production locale globale et à générer 120.000 emplois", a fait savoir Mme Bahiya.
La population de la région du Sahara participe ainsi activement à la mise en œuvre des politiques de gestion et de développement des ressources de la région, qui bénéficient exclusivement aux populations locales, à travers ses représentants démocratiquement élus, a-t-elle affirmé.
Evoquant les efforts de lutte contre la pandémie de Covid-19, la vice-présidente de la région Dakhla-Oued Eddahab a fait remarquer que le Sahara marocain a bénéficié des "efforts exemplaires" du Royaume pour lutter contre la propagation du Covid-19, notamment par la prévention et la détection précoce du virus ainsi que par des mesures de distanciation sociale et une très large campagne de vaccination, qui a maintenant atteint des enfants à partir de l'âge de 13 ans.
"En reconnaissance du formidable développement économique et social réalisé au Sahara, ainsi qu'en confirmation de la reconnaissance de la marocanité du Sahara, 23 pays d'Afrique, du monde arabe, d'Amérique et des Caraïbes, ont ouvert des consulats généraux dans les villes de Laâyoune et Dakhla", a relevé Mme Bahiya, notant que d'autres pays ont exprimé leur volonté d'ouvrir leurs consulats dans la région du Sahara dans un avenir proche.
Elle a, par ailleurs, souligné que "la décision américaine, en décembre dernier, de reconnaître la souveraineté du Royaume sur le Sahara répond à nos aspirations en tant que citoyens marocains sahraouis car c'est une reconnaissance de notre appartenance immémoriale à la nation marocaine. Nous saluons et encourageons en outre la décision des États-Unis d'augmenter leurs investissements dans la région".
S’agissant du règlement de ce différend régional, Mme Bahiya a affirmé qu’il n'y aura pas d'autre solution que l'initiative d'autonomie. "Permettez-moi de le clamer haut et clair, nous la population du Sahara marocain, sommes fiers de notre marocanité et il n'y aura pas de solution à ce différend régional autre que l'Initiative d'autonomie dans le cadre de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale du Maroc", a-t-elle martelé.
"Je voudrais affirmer devant ce Comité que la population du Sahara marocain a pleinement joui de son droit à l'autodétermination grâce à la récupération par le Maroc de son Sahara à travers l'Accord de Madrid en 1975", a-t-elle déclaré en rappelant que "la question du Sahara marocain est à l'ordre du jour du Conseil de sécurité, dans le but de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable et de compromis à ce différend régional".
"En tant qu'élus du Sahara marocain, nous sommes fiers et honorés de l'action menée par les autorités marocaines pour assurer, une fois pour toutes, la libre circulation des personnes et des biens au poste frontalier de Guergarate entre le Maroc et la Mauritanie après son blocage par les milices armées du polisario pendant plus de trois semaines", a indiqué la vice-présidente de la région Dakhla-Oued Eddahab, ajoutant que "cette action pacifique de génie civil a été soutenue par un très grand nombre d'Etats membres de l'ONU et d'organisations régionales".
Elle a déclaré devant le Comité que "contrairement à la campagne fallacieuse concernant un soi-disant conflit armé au Sahara, je peux vous assurer en tant que personne qui y vit en permanence, que ce sont des purs mensonges et sans fondement qui visent à servir un agenda politique et à tromper la communauté internationale. La MINURSO présente sur le terrain atteste clairement et confirme quotidiennement qu'il n'existe aucun conflit armé".
En outre, l’élue du Sahara marocain a fait savoir que "dans la région du Sahara, nous jouissons pleinement de nos droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels et de notre culture Hassani, qui fait partie intégrante de l'identité du Maroc."
Elle a aussi saisi cette occasion pour évoquer la situation humanitaire et des droits de l'homme désastreuse dans les camps de Tindouf, rappelant que le pays d'accueil continue de refuser le droit fondamental de la population de ces camps à être recensée par le Haut-Commissariat aux Réfugiés.
"Je demande instamment à la communauté internationale de mettre fin à cette situation pour permettre à la population des camps de retourner dans sa patrie, le Maroc, et de jouir de l'ensemble de ses droits et de contribuer à la dynamique de développement de la région du Sahara marocain", a-t-elle plaidé auprès des membres du C24.