M. El Fatihi, qui était l'invité de l'émission matinale de la Radio d'information marocaine "RIM RADIO", a expliqué qu'"il y a des défis et des attentes qui font que les deux pays ont besoin l'un de l'autre", notant que "l'Espagne en a pris conscience par le remaniement apporté à son équipe gouvernementale et le limogeage de l'ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya".
Le gouvernement espagnol a compris qu'il y avait eu une erreur dans la gestion diplomatique de la crise avec le Royaume du Maroc et s'est rendu compte que l'ancienne ministre n'était pas en mesure de surmonter ce différend, a-t-il poursuivi.
A ce titre, M. El Fatihi a précisé que l'ancienne ministre des Affaires étrangères "avait écarté tous les moyens du dialogue et semblait être une débutante dans l’action politico-diplomatique, en mettant l’Espagne dans une mauvaise posture sur le plan politique, d’autant plus que l’affaire est toujours entre les mains de la justice et qu’il a effectivement été constaté des déséquilibres majeurs dans l’accueil du chef des séparatistes du polisario sous une fausse identité.
Et d’ajouter qu’il faut aujourd'hui un dialogue franc et transparent entre les deux parties afin de s’entendre autour d’un véritable agenda de travail (...) sur la base du respect mutuel et des relations de partenariat, basé sur la coopération, la solidarité et un équilibre dans les positions diplomatiques sur de nombreuses questions.
"Le remaniement ministériel en Espagne intervient en réponse à la crise diplomatique entre le Maroc et l'Espagne" a considéré M. El Fatihi, faisant observer que "Madrid estime que ses relations doivent être avancées avec son voisin, le Royaume du Maroc".
Le politologue a également souligné que "la nouvelle nomination du ministre espagnol des Affaires étrangères serait un alibi pour renouer le contact avec le Royaume, d'autant plus que le ministre connaît très bien la réalité marocaine", affirmant que "l'Espagne est appelée à revoir sa position politique et diplomatique au sujet de la question du Sahara.
"La crise entre le Maroc et l'Espagne est de nature à corriger certains déséquilibres constatés", a-t-il dit, soulignant que "le Maroc a prouvé aujourd'hui qu'il est un pays digne de respect et que l'Espagne devrait interagir avec lui en conséquence".