Devant la 18ème édition de ce conclave, l’ambassadeur du Maroc à Panama City, Oumama Aouad, a exposé les différentes stratégies déployées par le Royaume pour éradiquer les fléaux qui menacent la sécurité aux niveaux national, régional et international.
"Toutes les institutions du pays sont mobilisées et engagées dans la lutte contre les crimes cybernétiques, le blanchiment de capitaux et son financement", a-t-elle notamment rappelé selon un communiqué de la représentation diplomatique du Royaume au Panama.
La diplomate a cité à cet égard les instances qui œuvrent sans relâche pour assurer la sécurité des citoyens, donnant pour exemples, entre autres, la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information ou l’Unité de traitement du renseignement financier, dont les missions respectives sont de définir les orientations stratégiques de l’Etat dans la protection et la défense de la cybersécurité, et de veiller à l’intégrité du système financier national.
"Toutes ces mesures vont de pair avec la permanente actualisation et modernisation de l’arsenal juridique et législatif, en adéquation avec les recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI)", a-t-elle indiqué.
Et d’ajouter que ces stratégies multidimensionnelles, intégrant les volets sécuritaire, judiciaire, législatif et religieux, ont porté leurs fruits et ont été saluées par la communauté internationale, notamment en matière de lutte contre le terrorisme.
Dans ce sens, l’inauguration récente à Rabat du Bureau de l’ONU chargé de la lutte contre le terrorisme, est une reconnaissance, a-t-elle relevé, du rôle stratégique du Maroc, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, pour la stabilité et la sécurité de l’Afrique.
"Conscient qu’aucune action ne peut aboutir sans une étroite collaboration régionale et internationale, le Royaume a établi une coopération efficace avec les pays alliés au sein de sa région et au niveau international, pour mutualiser les efforts de lutte contre la criminalité transnationale galopante", a en outre rappelé l’ambassadeur du Maroc au Panama.
A cet effet, et au regard du succès de cette collaboration, notamment avec son partenaire américain, le Maroc aspire à étendre cette collaboration avec d’autres régions du monde, dont la région latino-américaine, a-t-elle dit.
Organisée selon un format hybride, en raison des restrictions sanitaires liées à la Covid-19, cette conférence a rassemblé des délégations de haut niveau en provenance d’une trentaine de pays, dont le Maroc, seul représentant de l’Afrique, et des parlementaires latino-américains, européens et américains.
Au cœur des débats figuraient des enjeux majeurs, dont la cybersécurité, les crypto-monnaies, la lutte contre le terrorisme, les crimes financiers, le blanchiment de capitaux, les financements et commerces illicites, ainsi que toute forme de crime transfrontalier.
L’une des principales recommandations de cette année est l’appel lancé aux pays latino-américains de prioriser la lutte contre la corruption, de renforcer les institutions afin de garantir l’Etat de droit.
Cette 18ème édition a été organisée par le Parliamentary Intelligence Security Forum en collaboration avec l’Assemblée nationale panaméenne, le PARLATINO qui regroupe les 23 Etats d’Amérique Latine et des Caraïbes et dont le Maroc est membre observateur, ainsi que l’organisation internationale américaine à but non lucratif, Crime Stoppers, qui œuvre pour la promotion de la participation citoyenne dans la lutte contre la criminalité.
Initié en 2014 et présidé par le congressman américain Robert Pittinger, le Parliamentary Intelligence Security Forum réunit périodiquement, dans une capitale du monde, des hauts fonctionnaires, des parlementaires, des experts et différents représentants des secteurs privés et publics pour débattre sur des sujets qui ont trait à la protection de la sécurité afin d’établir des échanges et promouvoir les bonnes pratiques.