Dans son intervention, l’ambassadeur Représentant permanent du Burkina Faso à l’ONU, Eric Tiare, a souligné que son pays «félicite le Maroc pour les efforts et réalisations dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid 19, notamment à travers la campagne de vaccination qui a permis un large accès des populations au vaccin anti-Covid», y compris dans la région du Sahara marocain.
Il a aussi affirmé que le Burkina Faso réaffirme son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie, pour laquelle le Conseil de Sécurité s'est félicité des efforts sérieux et crédibles du Maroc, estimant qu'elle constitue "une alternative crédible et réaliste dans le dénouement de ce différend".
En effet, a ajouté M. Tiare, l’initiative marocaine d’autonomie est conforme au droit international, à la Charte des Nations Unies et aux résolutions du Conseil de Sécurité et de l'Assemblée générale.
Et de souligner à cet égard que le Burkina Faso est "particulièrement attentif à la résolution de ce différend, car il est convaincu, comme le réaffirment notamment les résolutions 2414, 2440, 2468, 2494 et 2548 du Conseil de sécurité, que parvenir à une solution politique à ce différend de longue date et à une coopération renforcée entre les Etats membres de l'Union du Maghreb arabe, contribuerait sans aucun doute à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel».
Le diplomate burkinabais a en outre indiqué que son pays salue le respect par le Maroc du cessez-le feu à la suite des événements survenus dans la zone de Guergarate et l’action pacifique entreprise par le Maroc pour restaurer définitivement la libre circulation des personnes et des biens.
«Mon pays saisit l’occasion pour appeler toutes les autres parties au respect du cessez-le-feu, et cela, pour ne pas porter un coup aux efforts du Secrétaire Général des Nations-Unies visant à aboutir à une solution politique de la question", a-t-il dit, précisant qu’il en va de la sécurité et de la stabilité de toute la région d'autant plus qu'à l'instar d’autres pays, le Burkina Faso a ouvert un consulat général à Dakhla.
M. Tiare a ainsi réaffirmé le soutien de son pays au processus politique en cours, mené sous l'égide exclusive du Secrétaire général des Nations Unies et qui vise à parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis au différend régional sur le Sahara, comme recommandé par les 17 résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007.
A cet égard, le Burkina Faso se félicite justement des avancées notables enregistrées lors des deux Tables rondes tenues à Genève et réunissant l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et le "polisario" et marquées également par la participation des représentants élus du Sahara marocain, a-t-il fait savoir, tout en saluant la participation de ces élus aux réunions du C24 et à ses séminaires régionaux.
«Au regard des résultats positifs de ces Tables rondes, le Burkina est impatient de voir le prochain Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies et successeur de M. Kohler, reprendre dès sa nomination, les négociations là où elles se sont arrêtées, à l'occasion des discussions à venir lors de la troisième table ronde, que nous appelons de tous nos vœux», a déclaré l’ambassadeur.
Le Burkina Faso salue la demande du Conseil de Sécurité faite aux quatre parties de rester engagées, tout au long de la durée du processus afin qu'il aboutisse à la grande satisfaction de tous, a-t-il conclu.