Il s'agit là du plaidoyer principal fait par les participants à la conférence inaugurale de la Chaire Amérique Latine-Afrique à l’Université Mohammed V-Faculté de Lettres de Rabat, organisée récemment sous le thème « L’Amérique Latine et l’Afrique en post pandémie », organisée par le centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisation au Chili et la « Fundacion Alianza America Latina-Africa » basée à Santiago.
Lors de cette conférence à distance, les participants ont mis en avant les perspectives prometteuses de la coopération académique, ainsi que les défis à relever ensemble dans le contexte de la globalisation et d’une pandémie aggravée auxquelles les deux continents devront faire face avec leurs propres moyens.
L’Ambassadeur du Maroc au Chili, Mme Kenza El Ghali, a salué la mise en place de cette Chaire à l’Université Mohammed V, invitant les professeurs à multiplier les échanges académiques avec leurs homologues d'Amérique latine.
Se félicitant que cette initiative qui coïncide avec le 60è anniversaire des relations diplomatiques entre le Maroc et le Chili, Mme El Ghali s’est dite convaincue que la Chaire Amérique Latine-Afrique va renforcer davantage les liens entre les mondes universitaires au Maroc et au Chili.
Les autres intervenants ont souligné le caractère inédit de cet événement tant au niveau national que régional, mettant en évidence le rôle des universitaires dans le rapprochement des peuples et le renforcement des relations entre les deux continents à travers la recherche académique.
Le choix de l'Université Mohammed V pour lancer le programme de la Chaire est une évolution naturelle d'une coopération fructueuse établie depuis quelques années, à travers des projet de recherche communs et des cycles de conférences organisées mutuellement par la Faculté de Lettres et ses partenaires en Amérique Latine.
Ils ont rappelé que cette initiative s’inscrit dans le prolongement naturel du rôle du Royaume, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, dans la promotion et la consolidation de la coopération Sud-Sud, inscrite en lettres d’or dans la Constitution de 2011.
Cette coopération a été élevée au rang de priorité pour le Maroc, qui a multiplié les initiatives et les actions pour promouvoir la coopération, notamment avec ses partenaires africains et latino-américains au service du développement.
Outre son identité africaine et les affinités culturelles et historiques qu’il partage avec les deux continents, ont-ils souligné, le Maroc possède des atouts importants, notamment sa position géopolitique stratégique de pays africain, arabe, méditerranéen et atlantique, à la croisée des chemins entre l’Amérique et l’Asie.
Parmi les autres atouts mis en avant par les conférenciers, figure la présence du Maroc, en tant que membre observateur, dans différentes organisations régionales, en plus des accords de coopération qu’il a conclus avec divers plusieurs pays de l’Amérique du Sud couvrant des secteurs aussi variés que le commerce, l’agriculture, la pêche et la justice.
La Chaire est coordonnée, côté marocain, par Abdelmouneim Bounou, de l’Université Mohammed V, et du côté latino-américain, par Paz Millet Garcia de l’Institut des Études internationales de l’Université du Chili.