M. Benkhattab, qui était vendredi l'invité de la Radio de l'Information marocaine (RIM RADIO) de la MAP, a souligné que la CSMD a identifié dans son rapport une série de propositions, dont la moralisation de la justice, la modernisation de l'administration et l'amélioration de la qualité de l'enseignement, ajoutant que ce dernier constitue un levier pour toute relance économique.
Parmi les propositions du rapport, figurent également l'investissement dans le capital humain, la promotion de la gouvernance institutionnelle, ainsi que la libération des énergies des jeunes et des femmes, ainsi que des compétences au niveau territorial pour que les régions deviennent créatrices de richesses, et contribuent à un développement tous azimuts à l'horizon 2035.
M. Benkhattab, également président de l'Association marocaine des sciences politiques, a relevé que le nouveau modèle de développement s'est focalisé sur ces points primordiaux pour le Maroc de 2035 et 2040, soulignant que le rapport présente une vision à même de permettre au Royaume de faire face aux enjeux et défis qui seront induits par les mutations du système mondial, dont les pandémies, le réchauffement climatique, les guerres et les conflits non traditionnels qui menacent aussi bien les grandes puissances que les pays émergents.
Le rapport a insisté sur l'importance de la communication entre les institutions et le citoyen, a-t-il poursuivi, estimant que l'Etat et ses institutions doivent mener des efforts sur les plans pédagogique et de communication avec les citoyens pour leur expliquer les projets structurels énormes, et ce pour les associer à la réussite du modèle de développement.
La CSMD souligne aussi la nécessité de la transition vers un État protecteur qui instaure une relation de confiance avec les citoyens, ainsi qu'entre ces derniers et les administrations publiques, a-t-il dit.
Par ailleurs, l'universitaire a relevé que la pandémie du covid-19 a posé de grands défis relatifs à la souveraineté des États et leur sécurité aux niveaux économique, social et environnemental, ajoutant que la souveraineté, la réalisation de la sécurité globale et l'autosuffisance alimentaire sont devenus primordiaux pour tout État œuvrant pour réaliser un développement durable.
Le rapport a, en outre, proposé un pacte national pour le développement et un outil de suivi sous l’autorité directe de Sa Majesté le Roi, pour suivre l’exécution de ses projets, a-t-il rappelé, faisant observer que ce pacte permettra de mobiliser toutes les compétences pour bâtir le Maroc de 2035.