Dans son rapport général, dont copie a été remise mardi à SM le Roi Mohammed VI, la CSMD indique que la question de l'eau se situe parmi les plus urgentes à traiter par une approche intégrant pleinement sa rareté et donnant la primauté à sa préservation à long terme, pour les générations actuelles et futures.
Dans ce cadre, la Commission a fourni quatre propositions, notamment la réforme de l’organisation du secteur et le renforcement de la transparence sur les coûts de la ressource à chaque étape de sa mobilisation, fait savoir le rapport.
Il s’agit également de la mise en place d’une tarification qui reflète la valeur réelle de la ressource et la rationalisation des usages et de la gestion de sa rareté, poursuit la même source, ajoutant qu’une Agence nationale de gestion de l’Eau (ANGE) sera mise en place.
Cette agence viendra remplacer la Commission interministérielle de l’eau pour faire converger les politiques publiques et sectorielles avec une déclinaison régionale par bassin hydraulique.
Le rapport signale que les besoins en eau ne pourront être satisfaits à l’avenir sans la mobilisation des ressources non-conventionnelles et sans la préservation des ressources souterraines.
La CSMD insiste sur la nécessité de rationaliser l’usage des eaux souterraines, à travers des modes d’exploitation tenant compte de la capacité de régénération des nappes phréatiques.
En outre, il sera opportun de recourir massivement au dessalement de l’eau de mer en vue d’assurer un complément sûr d’approvisionnement en eau des villes côtières, de libérer des ressources en eau supplémentaires pour les périmètres irrigués et de réduire significativement les pertes d’eau, recommande le rapport.
La maîtrise du coût de l’énergie et le recours à une tarification appropriée qui valorise au mieux la ressource pourront rendre ce créneau attractif pour les investissements privés et les partenariats public-privé, explique la Commission.
Le rapport note que le traitement et la réutilisation des eaux usées et eaux pluviales doivent être rendus systématiques pour répondre aux besoins des périmètres irrigués et soulager la pression sur les barrages, ce qui nécessite la mise en place d’un cadre réglementaire permettant l’intégration effective des eaux traitées dans la planification de l’eau, et la définition des responsabilités dans la prise en charge du traitement et des frais de suivi de la qualité des eaux usées traitées, ainsi que les normes de réutilisation sécurisée et saine des eaux usées, conformément aux normes établies par l'Organisation mondiale de la santé.