Cette volonté royale veut que ce nouveau modèle de développement soit une assise solide pour faire émerger un nouveau contrat social emportant une "adhésion unanime", en l’occurrence celle de l’État et de ses institutions, celle des forces vives de la Nation incluant le secteur privé, les formations politiques et les syndicats, les associations, ainsi que celle de l’ensemble des citoyens.
Pour ce faire, la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD) s’est employée, depuis décembre 2019 et conformément aux Hautes Orientations de SM le Roi, à établir, avec franchise, audace et objectivité, un état des lieux des réalisations du Royaume, des réformes engagées en tenant compte des attentes des citoyens et du contexte international et de ses perspectives d’évolution.
Cette Commission, qui revêt un caractère consultatif, est appelée également à élaborer un rapport contenant les grandes inflexions souhaitables et les initiatives concrètes pour adapter le modèle de développement, et permettre une croissance globale et inclusive, qui place le citoyen au cœur de ce modèle.
A cet effet, la CSMD, qui compte 35 membres ayant des parcours académiques et professionnels pluriels et une connaissance importante de la société marocaine et des questions politiques, économiques et sociales, culturelles et environnementales, a engagé un travail assidu, laborieux et méthodique pour recueillir les attentes des citoyens et leurs principales préoccupations en matière de développement, ainsi que leurs propositions pour le Maroc qu’ils souhaitent.
Des séances d'écoute ont ainsi été organisées pour consulter les partis politiques, les opérateurs économiques, les syndicats, les différentes composantes de la société civile, l'administration publique, les universités et les organismes internationaux spécialisés et recueillir leurs contributions.
La Commission a effectué, lors de ce processus de consultations et d'écoute, 70 auditions et séances d’écoute, 113 ateliers de travail, 35 séances d’écoute citoyenne organisées dans différentes villes du Royaume et s’est déplacée sur 30 sites au Maroc.
Ces séances d’écoute et ateliers de travail ont permis de rencontrer et d'écouter directement près de 10.000 personnes. Les membres de la Commission se sont ainsi déplacés dans plusieurs régions du Royaume pour mener des rencontres citoyennes et des visites sur le terrain, durant lesquelles l'échange avec les populations a permis d'appréhender les attentes des acteurs et des citoyens sur les territoires.
Un intérêt particulier a été accordé aux régions, la création de valeur sur les territoires étant un axe majeur de la réflexion engagée par la CSMD. Dans cette logique, un cycle de rencontres régionales a été mené avec des représentants des douze régions du Royaume, afin d’identifier les leviers pour créer des pôles de croissance régionaux et les dispositifs -institutionnels, économiques et financiers- pour les animer.
Par ailleurs, la pandémie du coronavirus Covid-19 et les restrictions mises en place dans le contexte de la crise sanitaire n’ont pas interrompu ce processus élargi d’écoute et de consultations qui s’est poursuivi en ligne et par vidéo-conférence.
Et comme cette crise sanitaire a fortement ébranlé le monde entier, un délai additionnel a été accordé par le Souverain à la Commission en vue de lui permettre d’approfondir les différents volets du modèle de développement projeté et d’intégrer dans ses travaux les implications et transformations engendrées par la pandémie de la Covid-19, ainsi que les enseignements qu’il convient d’en tirer à moyen et long termes aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.
En somme, l’approche participative et inclusive adoptée par la CSMD est à la fois un gage du succès du nouveau modèle et une condition pour que les Marocains aient la volonté de s’approprier et de faire réussir ce chantier d’avenir.