Dans un article de l'économiste Abdel Ouahed Ouarzazi intitulé "La politique étrangère n'est pas un domaine de manipulation", le site a ajouté que le silence du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, et de sa ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a eu des conséquences contraires à celles attendues, notant que l'ambassadeur du Royaume du Maroc à Madrid, Mme Karima Benyaich, a été ferme en soulignant dans une déclaration à la presse qu'"il y a des actes qui ont des conséquences et doivent être assumés".
Le fait de convoquer l'ambassadeur du Royaume à Madrid par le ministère espagnol des Affaires étrangères et de l'informer que les relations entre deux pays "voisins et amis" devraient être fondées sur la "confiance mutuelle" relève de "l'insolence", a ajouté l'auteur de l'article, soulignant à cet égard, le "paradoxe" qui marque l'attitude de l'Espagne après que Madrid a secrètement accueilli l'ennemi de "son ami et voisin" le Maroc, "trahissant ainsi la confiance dont elle parle".
La ministre espagnole des Affaires étrangères "insiste encore, malgré tout, sur le fait que ce qui s'est passé n'a rien à voir avec l'affaire du dénommé Ghali", ce qui confirme que la politique étrangère de l'Espagne est entre des mains "dépourvues d'expérience".
S'agissant des raisons humanitaires avancées par Madrid pour accueillir Ghali, l'auteur de l'article a considéré que l'entrée récente de vagues de migrants illégaux à Sebta est un test de la capacité du Premier ministre espagnol et de sa ministre des Affaires étrangères de les accueillir, eux aussi, pour des raisons humanitaires, ajoutant que le gouvernement espagnol semble "avoir de doubles standards".
D'autre part, M. Ouarzazi a critiqué le traitement par la presse espagnole de la crise diplomatique actuelle entre le Maroc et l'Espagne, notant à cet égard que les chroniqueurs et les éditorialistes "sont presque unanimes à tenir le Maroc pour responsable tout en dénigrant le Royaume". Les positions les plus hostiles provenaient de la presse de gauche, selon l'économiste.
La crise provoquée par le gouvernement Sanchez et sa ministre des Affaires étrangères contre les intérêts vitaux du Maroc "ne finira pas", a écrit l'auteur, estimant que l’éventualité d'un retour à des relations normales "dépend de l'arrivée du chef du Parti populaire à la tête du gouvernement espagnol".