"Sous l’ère de Tebboune, l’irrationnel et le délire se sont installés au pouvoir à Alger. Dans toutes ses sorties médiatiques, le président algérien a tenu à manifester une relation spéciale et névrotique avec le voisin marocain", souligne Mustapha Tossa dans un décryptage sous le titre " Tebboune, une malédiction algérienne".
Et même lorsque le contexte ne s’y prête pas, la haine à l’égard du Maroc est non seulement présente mais accentuée comme dans une logique commerciale où il faut placer le produit pour le vendre de manière subliminale, relève le politologue, dans cette analyse publiée mercredi sur le site Atlasinfo.
Selon l’éditorialiste, dans toutes les réflexions et les attitudes de Tebboune, le Maroc est présent de manière pathologique. Comme en témoigne sa récente sortie sur la nécessité de couper toutes relations commerciales entre certaines sociétés d’assurance algériennes et certaines entreprises marocaines.
"Une sortie qui illustre le niveau obsessionnel de cette haine. Esprit de vengeance indigne. Comportement d’une médiocrité jamais atteinte qui incarne la dégradation de la fonction présidentielle dans un pays où le président ne sert que de porte voix fidèle et soumis à une institution militaire qui s’accroche par tous les moyens au pouvoir et qui, pour subsister, s’est inventée le Maroc comme ennemi à usage politique interne", assure le politologue.
De l'avis de M. Tossa, cette sortie était "tellement méprisable et petite dans son niveau de réflexion qu’elle a provoqué un haut le cœur généralisé au sein des voix de l’opposition algérienne". "Ces mêmes voix ont tiré à boulets rouges sur un président mal élu, mal accepté et qui commet des indignités au quotidien", ajoute-t-il.
"Abdelmajid Tebboune est une malédiction algérienne. Avec lui les rêves démocratiques des Algériens et leur envie d’une bonne gouvernance politique et économique sont reportés. Avec lui, la région du Maghreb qui a longtemps souffert de divisions et de paralysie en train de vivre sur ses nerfs", affirme l’éditorialiste, faisant observer que Tebboune a "une démarche et une perception pyromane des rapports de force".
"Son tempérament verrouillé par une obsession anti-marocaine maladive est capable d’imaginer le pire, de provoquer des guerres et des confrontations". Et "quand au sommet d’un État se trouve un homme aussi peu politique et versé dans la provocation comme l’est assurément Abdelmajid Tebboune, le risque d’un dérapage n’est pas loin", prévient le politologue.
"Alors que du temps de Bouteflika, l'hostilité à l’égard du voisin de l’Ouest était installée, codifiée, partie prenante des choix stratégiques algériens (...) et malgré une situation de confrontation et de concurrence diplomatique permanente, Bouteflika respectait un minimum de protocoles et donnait parfois l’impression qu’il avait des lignes rouges à ne pas transgresser. Cela laissait la place à toutes sortes d’évolution y compris celle spectaculaire d’imaginer une réconciliation inédite avec le Maroc", sous l’ère de Tebboune, qui n'est qu’ "une marionnette aux mains de l’armée un jouet de circonstance chargé de transmettre son malaise et sa déception face aux incontestables succès diplomatiques, politiques et économiques du voisin marocain", "l’irrationnel et le délire se sont installés au pouvoir à Alger", souligne en conclusion l'éditorialiste.