Dans leurs interventions lors de la séance plénière mensuelle des questions de politique générale destinées au chef du gouvernement autour de "la mise en œuvre du chantier de généralisation de la protection sociale", les représentants des groupes et groupement parlementaires ont appelé le gouvernement espagnol à rectifier cette erreur pour préserver les relations distinguées entre les deux pays, en traduisant le chef des séparatistes du "polisario" devant la justice.
Dans ce sens, Idriss Azami Al-Idrissi, du parti de la Justice et du Développement a exprimé son rejet et sa dénonciation de l'attitude de l'Espagne hostile à l'intégrité territoriale du Royaume et contraire aux valeurs du bon voisinage et des intérêts communs des deux pays, en accueillant sur son sol avec une fausse identité le chef des milices du "polisario", accusé de crimes contre l'humanité et de violations des droits de l'Homme.
Il a estimé que cet accueil nuit aux relations privilégiées entre les deux pays, précisant que "les intérêts réels et stratégiques de l'Espagne sont avec le Royaume du Maroc et non avec les milices".
De son côté, Rachid El Abdi, président du groupe parlementaire du Parti Authenticité et Modernité à la Chambre des représentants a indiqué que le groupe suit avec profond regret et grand étonnement l'accueil par l'Espagne du chef du "polisario" pour "des considérations humanitaires", qualifiant ce comportement de violation flagrante du bon voisinage et des relations stratégiques et historiques liant les deux pays.
Il a souligné que "de telles pratiques préméditées et volontaires" ne peuvent être acceptées sous aucun prétexte quels qu'en soient le type et la forme, tant elles portent atteinte à l'intégrité territoriale du Royaume.
Il a, ainsi, appelé tous les acteurs espagnols, qui tiennent à préserver les relations de bon voisinage et les intérêts suprêmes des deux pays, à agir rapidement afin de rectifier une situation qui nuit aux relations distinguées entre les deux peuples et les deux pays et à faire prévaloir la voix de la sagesse et la logique de l'édification commune.
Bouselham Dich, du groupe du Rassemblement constitutionnel, a fermement condamné cet acte internationalement rejeté, qui encourage l'impunité d'un criminel de guerre, estimant que cet acte est de nature à impacter profondément les relations distinguées liant le Maroc et son voisin espagnol qui, constituent un modèle du bon voisinage, de la coopération et de la communauté du destin.
Même son de cloche chez le chef du groupe parlementaire istiqlalien, Noureddine Mediane, qui fait savoir que "si nous, parlementaires, tenons à la qualité, à la solidité, et à la durabilité des relations bilatérales qui unissent les deux pays voisins, nous considérons cet accueil comme un acte inacceptable et condamnable ainsi qu'une provocation pure et simple envers le Royaume du Maroc", tout en appelant les "sages de l'Espagne" à prendre les mesures nécessaires à même de préserver les relations entre les deux pays.
Quant à Mohamed Moubdii, chef du groupe parlementaire du Mouvement populaire, il a dénoncé l'accueil du dénommé Brahim Ghali sous une fausse identité et avec la complicité de l'Algérie, en invoquant des considérations humanitaires, alors que le chef des séparatistes est accusé de graves violations des droits de l'Homme, de crimes contre l'humanité et de violations flagrantes des droits des séquestrés dans les camps de Tindouf.
Pour Chokrane Amam, président du groupe de l'Union socialiste des forces populaires, l'accueil par l'Espagne du chef du "polisario" en falsifiant son identité est une réelle atteinte aux relations solides entre l'Espagne et le Maroc, soulignant que ces relations ont pour fondement la défense des intérêts communs, le bon voisinage, la confiance et le respect mutuel.
Cette attitude, qui suscite de grandes interrogations, va à l'encontre de toutes les us et coutumes diplomatiques, a-t-il dit.
Jamal Benchekroun Karimi, du groupement parlementaire du progrès et du socialisme a, pour sa part, qualifié l'accueil du dénommé Brahim Ghali d'acte inacceptable et condamnable, ajoutant qu'il s'agit d'une provocation pure et simple à l'égard du Maroc et d'une atteinte à la qualité des relations bilatérales, ainsi qu'à la politique de bon voisinage entre les deux pays.
Le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani a exprimé, lui aussi, son regret suite à l'accueil par le voisin espagnol du chef des séparatistes sous une fausse identité, qualifiant cette attitude de contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage. Il a précisé que le Maroc prend pleinement acte de ce comportement pour défendre ses droits, sa souveraineté et ses intérêts.