Il s’agit d’une "non-dénonciation institutionnelle" d’un fugitif, poursuivi pour crimes contre l’humanité, a souligné la Ligue dans un appel à l’adresse des instances et organisations des droits de l’homme en Espagne.
Se disant étonnée du "traitement politicien" auquel s’adonne le gouvernement espagnol dans l’affaire du chef des séparatistes qui doit répondre de ses actes pour son implication directe dans des violations graves des droits de l’homme, la LMDH dénonce une atteinte caractérisée de la justice qui entache la réputation de l’action des droits de l’Homme dans le pays ibérique.
La Ligue fait en outre part de sa déception quant à la "manière dont le gouvernement espagnol méprise les droits des justiciables, en participant à un acte criminel", soulignant que le dénommé Ghali est l’un des principaux accusés dans des crimes contre l’humanité et des violations des droits de l’homme qui se poursuivent jusqu’à ce jour au grand dam des chartes internationales, avec à leur tête le droit international humanitaire.
Des militants sahraouis des droits de l’homme avaient déposé plainte devant la justice espagnole contre le chef des séparatistes pour des crimes contre l’humanité dont les crimes de génocide, de torture, de disparition forcée et de viol. Un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre du séparatiste par les autorités espagnoles en 2008, rappelle la Ligue, ajoutant qu’en 2013, le dénommé Ghali a été inculpé par le juge Pablo Ruz.
Aucune suite n’a été donnée à cette affaire sous prétexte qu’il était difficile de notifier les accusés, déplore-t-elle, appelant les organisations et instances des droits de l’homme espagnoles à amener Madrid, par tous les moyens garantis par la loi, à poursuivre en justice le chef des milices séparatistes pour les crimes de génocide qu’il a commis pour rendre justice aux victimes et lutter contre l’impunité.
Elle a également appelé ces instances et organisations à œuvrer pour que le gouvernement espagnol revienne sur de telles pratiques et pour que justice soit faite.