Cette "grande stratégie" aura évidemment des effets bénéfiques sur les conditions de travail et, par conséquent, des vies des citoyens, qui seront mieux protégés, a souligné M. Sehimi dans une déclaration à la MAP.
Aux côtés de "ceux qui ont un statut", cette stratégie touchera également les personnes exerçant dans le secteur informel, qui seront désormais éligibles aux droits sociaux, a-t-il ajouté, saluant cette initiative visant l’inclusion de cette frange dans les circuits formels de l’économie.
Ainsi, "des catégories entières auront le même statut, seront soumises au même régime et bénéficieront des mêmes avantages", a dit l’universitaire.
Tout en rappelant que l’article premier de la Constitution de 2011 souligne que "le Maroc est une Monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale", M. Sehimi a précisé que la dimension sociale demeure omniprésente dans toutes les Lois fondamentales du Royaume depuis celle de 1962.
Il s'agit là d'un principe fondamental et un référentiel de la Monarchie, comme en témoignent clairement les mesures annoncées par SM le Roi dans le discours du Trône de 2020 et celui prononcé devant le Parlement en octobre de la même année, ainsi que la portée sociale significative du modèle de développement préconisé au plus haut niveau de l’État.
Le politologue a, dans le même contexte, mis en exergue l’importance d’une pleine citoyenneté qui implique, aux côtés des droits politiques, civiques et économiques..., les droits sociaux, "garants de la dignité".
"Il n’y a pas de véritable citoyenneté pour un chômeur qui n’a pas de droits, pour des personnes qui n’ont pas de retraite, pour des citoyens qui n’ont pas d’allocations familiales ou pour ceux qui perdent leurs emplois sans aucune indemnité", a-t-il fait observer, précisant que c’est dans ce sens que le Maroc compte donner au concept de la citoyenneté toute sa dimension.
De l'avis de M. Sehimi, la politique n’est publique que si elle parvient à promouvoir un projet de société et à prendre en charge les conditions de travail et de vie des citoyens.
D'où "la leçon royale" qui s’inscrit dans la vision d’un projet de société dont tous les partis politiques doivent s'inspirer, a-t-il conclu.