Dans un entretien à la MAP sur la situation des bâtiments menaçant ruine dans la province de Béni Mellal, M. Loughmari a fait savoir que ces bâtiments à très haut risque "avec une vétusté élevée" sont situés au-dessus des cavernes qui sont proches de la surface, ce qui affecte la stabilité et la durabilité de ces bâtiments et présentent un risque pour les résidents.
Le ministère, avec ses partenaires, a mené une série d'enquêtes techniques basées sur des études géophysiques menées par des bureaux d'études spécialisés, a-t-il expliqué, relevant qu’un diagnostic de l'ensemble du territoire de la ville a été réalisé, après quoi la ville de Béni Mellal a été classée en régions selon le degré de dangerosité en zones à très haut ou à moyen risque.
Cependant, il a expliqué que ces chiffres fluctuent et changent en raison du dynamisme que l’ancienne médina connaît en termes de géologie et les mutations géophysiques dont elle a fait l’objet, avant de rappeler que les bâtiments à risque moyen dans l’ancienne médina s’élèvent à 196. Pour le reste, poursuit-il, environ 2000 bâtiments sur un total de 2791 constructions dans l’ancienne médina ne sont pas à exclure du danger existant. Pour d’autres bâtiments, leur niveau de dangerosité est moindre puisqu'ils relèvent des zones stables.
M. Loughmari a déploré l’effondrement, le jeudi 4 mars dernier dans l’ancienne médina de Béni Mellal, près de la place de la Résistance d’une construction qui n'était classée dans aucune zone à risque, relevant que la constatation de visu par les éléments du comité technique en charge de la surveillance des constructions menaçant ruine a révélé que la maison n’était pas vétuste mais s'était pourtant effondrée.
Il a ajouté que les autorités locales mènent des campagnes de sensibilisation avec le comité technique local pour suivre et mettre en œuvre le programme de relogement des résidents des constructions menaçant ruine dans l’ancienne médina devant le danger constant qui menace la vie des résidents de ces bâtiments.
L'ancienne médina de Béni Mellal représente un microcosme représentatif des anciennes médinas du Royaume qui souffrent d'un certain nombre de problèmes mais qui se distingue pour autant par son caractère unique et par la présence d'un réseau de cavernes qui sont une source de danger pour les bâtiments.