Ce sit-in intervient pour "alerter et sensibiliser l’opinion publique française et internationale sur les atrocités, les mauvais traitements et les agissements abjects commis par une horde de mercenaires à l’encontre des Sahraouis marocains détenus dans les camps de la honte à Tindouf ", souligne la Coalition des associations marocaines en Europe, à l’initiative de cette mobilisation, dans un communiqué.
Acteurs de la société civile marocaine en Europe et nombreux résidents marocains de France se sont donnés rendez-vous à la Place de la République pour prendre part à "ce rassemblement pacifique, en vue de faire pression sur le régime militaire algérien et ses affidés afin de libérer les Sahraouis marocains détenus dans les camps de Tindouf".
Brandissant le drapeau marocain et entonnant l'hymne national et des chants patriotiques, les participants ont dénoncé "le calvaire des Sahraouis marocains retenus contre leur gré par les milices du polisario avec le soutien du régime militaire algérien". Ils ont également pris à témoin la communauté internationale sur la situation de ces Sahraouis "détenus en otage dans les camps de Tindouf, instrumentalisés et utilisés comme moyen de pression pour obtenir des aides humanitaires que les sbires du polisario détournent à leur profit".
Dans une déclaration à la MAP, au nom de la Coalition des associations marocaines en Europe, Naima Damnati, actrice associative et militante des droits de l'homme installée en France, a indiqué que ce rassemblement intervient pour sensibiliser l’opinion publique internationale notamment française et les organisations des droits de l’homme sur le calvaire enduré par "nos frères Sahraouis dans les camps de la honte à Tindouf".
"Nous sommes venus ici pour dire stop à la torture dans les camps de Tindouf et aux conditions inhumaines et dégradantes, et pour réclamer la libération de nos frères Sahraouis", a-t-elle ajouté.
"Ce qui se passe dans les camps de Tindouf est un crime contre l’Humanité, car ce sont des personnes privées de leurs droits, qui sont séquestrées depuis plusieurs générations, depuis 45 ans maintenant. Même les aides humanitaires qui leur sont destinées sont détournées. Quant aux enfants on leur bourre le crâne, on leur transmet la haine contre le Maroc, alors que nous Marocains, tout ce qu’on veut c’est que ces familles vivent dignement, qu’elles soient libérées et qu’elles jouissent de leurs droits comme tous les citoyens", a déclaré pour sa part Nouria Zendafou Rezeg, Présidente de l’association Mémoire France-Maroc.
Mouna Bennani, présidente de l’association franco-marocaine Asli a joint, elle aussi sa voix aux participants pour dire "stop" à la séquestration des Sahraouis, femmes et enfants, retenus en otage par les milices du "polisario" et instrumentalisés pour détourner les aides humanitaires. Elle a également lancé "un appel pressant à la communauté internationale pour mettre fin au calvaire des Sahraouis à Tindouf".
Allal Antari, de la Fédération des Associations de Figuig en France a affirmé, dans une déclaration similaire, que des représentants de cette fédération se sont faits un honneur de prendre part à ce rassemblement de soutien à la cause nationale et en solidarité avec "les frères Sahraouis séquestrés à Tindouf", et pour "dénoncer les exactions commises à leur encontre par les séparatistes".
"Nous sommes venus aussi pour jeter la lumière sur un autre drame qui se déroule au Sahara oriental dans la zone El Arja au niveau de Figuig à la frontière avec l’Algérie, après la décision du régime algérien d’expulser des propriétaires marocains et de spolier leurs parcelles de terres qu’ils ont héritées de leurs ancêtres", a-t-il ajouté.
"En tant que citoyens marocains originaires de Figuig, nous attirons l’attention de la communauté internationale, des organisations humanitaires et de défense de droits de l’Homme de par le monde sur cette affaire. Car nous refusons d'être les victimes d’un problème de délimitation des frontières hérité de l'ère coloniale", a-t-il dit.
Plusieurs participants à ce rassemblement ont déclaré être venus exprimer leur solidarité avec "les frères et sœurs retenus contre leur gré dans les camps de Tindouf", comme c'est le cas de Fatimattou Semlali, Sahraouie originaire de Guelmim qui a formé le vœu que "ses frères et soeurs puissent être libérés et rejoindre leur patrie bien aimée".
Mohamed Hicham, militant associatif en France a indiqué que le Maroc, pays de paix et de stabilité, a toujours pratiqué la politique de la main tendue envers les Sahraouis à Tindouf pour qu’ils regagnent leur mère-patrie, le Maroc. Il a lui aussi appelé la communauté internationale et les ONG de défense des droits de l’Homme à faire toute la lumière sur le sort des enfants sahraouis endoctrinés par les milices du polisario en violation totale des principes des droits de l’homme.
Organisateurs et participants se sont donnés rendez-vous le 16 mai prochain à la place Trocadéro à Paris, pour une nouvelle mobilisation en faveur de la première cause nationale.