Un choix mûrement réfléchi comme l’affirme son Président Guillaume Jobin dans un entretien à la MAP. Car « géographiquement, le Maroc est une position centrale aussi bien pour l’Afrique que le monde arabe". Et aussi parce que "le pays dispose de toutes les ressources technologiques pour ce type de formation en ligne".
Q. Pourquoi avoir choisi le Maroc pour ouvrir cette première formation à distance en langue arabe, en journalisme et communication ?
Guillaume Jobin : L’ESJ Paris s’est implanté au Maroc en 2008, en association à l’époque avec le groupe l’Économiste. Première implantation réussie dans un pays arabe pour le groupe. Mais aussi pour moi, à titre personnel, la découverte d’un monde attachant, en rapport avec mes valeurs, et aussi parce que, géographiquement, le Maroc est une position centrale tant pour l’Afrique que le monde arabe. Enfin, nous avons au Maroc toutes les ressources technologiques pour ce type de formation en ligne.
Q. En quoi consiste cette formation ? Comment se décline-t-elle ? Et qui sont les journalistes et autres professionnels des médias qui vont l’assurer?
Guillaume Jobin : Cette formation calquée sur le présentiel, combine toutes les possibilités du « on-line » : visio-débats, MOOC, petits groupes de travail en ligne, travail à distance, podcasts, etc. Les intervenants sont tous des professionnels arabophones, acteurs de la communication ou des journalistes de tous les pays arabes (il nous manque un Omanais pour être exhaustifs !). Notre premier enseignant arrivé est yéménite, et le premier étudiant, saoudien.
Q. A qui s’adresse cette formation et quels en sont les débouchés ?
Guillaume Jobin : La formation en ligne en langue arabe au journalisme et à la communication s’adresse à tous, de toutes origines, nationalités et études antérieures et qui ne peuvent se déplacer (problèmes familiaux, ressources financières, blocage des frontières, rivalités nationales, etc) et qui veulent travailler dans la communication ou le journalisme, ou bien enrichir leurs talents dans ces domaines. Par exemple, cette année, nous avons deux avocats et un neurologue !
Q. Pensez-vous que dorénavant les formations à distance vont l’emporter sur le présentiel dans le contexte actuel de pandémie mondiale ?
Guillaume Jobin : A court terme dans le monde entier, la formule du distanciel s’avère prendre de la place, par nécessité et non en raison de sa qualité qui souvent laisse à désirer. Nous, nous avons onze ans d’expérience en distanciel. Voyons sur le long terme, le distanciel a sa place à côté du présentiel, une fois la situation sanitaire résolue. Le présentiel, c’est pour les étudiants qui peuvent se déplacer et n’ont pas besoin de travailler. Le distanciel attire des candidats bloqués, soit par leur situation familiale, personnelle ou leur travail.