La rencontre vise, selon les organisateurs, l’ouverture d’un débat général et franc avec la participation des différents partenaires au niveau national et régional sur les pistes de réforme du système national de santé, et ce à la lumière des obstacles qui entravent l’accès au droit à la santé.
Il s’agit aussi d’évaluer la politique publique de santé dans l’objectif d’en identifier les forces et les faiblesses, et de plaider pour une stratégie sanitaire nationale intégrée, transversale, inclusive et convergente, qui serait à même de garantir le droit à la santé à tous, et agir sur les inégalités sociales et territoriales qui entravent la jouissance de ce droit par tous.
L’autre objectif de la rencontre consiste en l’élaboration d’un rapport thématique sur l’effectivité du droit à la santé et la réforme du système sanitaire dans le Maroc post-Covid.
Les discussions engagées dans ce sens ont porté, entre autres, sur la situation du secteur de la santé au niveau de la région de l’Oriental, les réalisations accomplies et les actions à mener pour une meilleure consécration de l’effectivité du droit à la santé dans la région.
Parmi les axes développés par les intervenants, il convient de citer notamment la stratégie sanitaire à l’horizon 2030, la couverture sanitaire universelle, les ressources humaines en santé, la gouvernance et les mécanismes de financement innovants, le partenariat public-privé, l’offre de soins et la carte sanitaire, les nouvelles techniques et la télémédecine, la gestion des catastrophes et des pandémies, et l’institutionnalisation de la formation et de la recherche scientifiques afin d’en faire un levier de développement sanitaire.
Intervenant à cette occasion, le président de la Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) de l’Oriental, Mohamed Amarti a fait remarquer que cette rencontre s’inscrit dans le sillage de la stratégie du CNDH fondée sur "l’effectivité des droits" et du projet lancé en octobre dernier par le Conseil avec la contribution et l’appui des différents acteurs et intervenants dans le domaine de la santé.
Il a dans ce sens mis en avant les acquis et les avancées réalisés par le Maroc dans le domaine des droits de l’Homme dans leur globalité, qu'il s'agisse des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, notant que l’un des grands défis dans le domaine des droits de l’Homme est d’atteindre un niveau élevé en termes d’adéquation entre la déclaration et la reconnaissance des droits et leur exercice effectif et entier.
Rappelant dans cette veine que le droit à la santé est l’un des nombreux droits reconnus par la Constitution et les lois, pour tous les Marocains, M. Amarti a estimé que certains facteurs à caractère économique, social, territorial ou encore en relation avec le mode de gestion empêchent des catégories de citoyens de jouir de leur droit concernant l’accès équitable aux soins et services de santé.
Et d’ajouter que face aux défis imposés par la pandémie de la Covid-19, beaucoup d’opportunités de réforme sont à explorer pour renforcer l’efficacité et la résilience du système sanitaire.
Cette rencontre, ainsi que celle qui sera organisée mardi à Guercif sur le même thème, se veut une occasion pour dresser, dans le cadre d’une approche participative, un diagnostic du secteur de la santé dans la région de l’Oriental et proposer des solutions à même de garantir le droit d’accès aux soins de santé pour tous.