1- Quels sont les efforts et initiatives menés par le Centre d’investissement d’Al Hoceima pour accompagner les jeunes porteurs de projets et idées de projets dans la province ?
Dans le cadre de l’accompagnement des jeunes porteurs de projets et idées de projets dans la province d’Al Hoceima, le Centre s’emploie à fournir un service public aux jeunes souhaitant accéder au monde de l’entrepreneuriat en répondant à leurs questionnements et leurs préoccupations.
Le Centre d’investissement d’Al Hoceima, relevant du Centre régional d’investissement (CRI) de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a accompagné plusieurs jeunes, depuis le début de l’année 2021, pour la création de 142 entreprises, dont 101 auto-entreprises et 41 entreprises personne morale. Ce nombre est un indicateur qui inspire beaucoup d’optimisme, surtout que l’année 2020 a connu, malgré les circonstances exceptionnelles liées à la propagation de la pandémie du Covid-19, la création de 540 entreprises au niveau de la province d’Al Hoceima.
Il est à noter que le taux annuel de création d’entreprises dans la province d’Al Hoceima atteint 850 entreprises, et a même dépassé 1.000 entreprises certaines années. Il est donc possible de rattraper le retard relevé durant l’année précédente, compte tenu de la volonté des jeunes de la province à créer des entreprises et à adhérer à l’auto-emploi et l’entrepreneuriat.
Il est également nécessaire de rappeler que les Centres régionaux d’investissement, nouvelle génération, jouent désormais un rôle très important dans l’accompagnement dans toutes ses dimensions, que ce soit durant l’étude du projet, avant et durant la création, ainsi que l’accompagnement post-création, et ce afin de réussir la phase de maturation du projet et garantir les conditions nécessaires à sa réussite à différents niveaux, particulièrement en termes d’accès au foncier et au financement.
Ces centres sont appelés à la promotion territoriale, en promouvant l’investissement et en renforçant l’attractivité du territoire et sa capacité à attirer les projets.
2- Quels sont les principaux programmes et incitations mis à la disposition des jeunes porteurs de projets et idées de projets pour se lancer dans le domaine de l’entrepreneuriat ?
Il existe plusieurs programmes gouvernementaux qui visent à aider les jeunes en général et les diplômés en particulier, à l’auto-emploi et à l’accès au monde de l’entrepreneuriat, notamment le programme "Moukawalati" qui s’est penché sur l’encouragement des jeunes à créer des entreprises, et qui a enregistré un réel succès dans plusieurs secteurs.
Parmi ces programmes figure également le Programme intégré d'appui et de financement des entreprises “Intelaka” lancé l’année dernière en application des Hautes orientations royales, et ciblant principalement le secteur bancaire pour contribuer à ce chantier important en incitant les jeunes et en leur facilitant l’accès au financement bancaire, considéré auparavant comme l’une des contraintes majeures auxquelles faisaient face les jeunes.
Les contraintes et préoccupations les plus importantes auxquelles sont confrontés les jeunes porteurs d'idées de projets consistent en la difficulté d'accéder au financement. Nous savons que l'investissement ne dépend pas uniquement de l'autofinancement, mais plutôt du fait que le porteur du projet doit avoir la bonne idée, étudier la faisabilité de son projet et disposer de suffisamment de données sur la capacité du projet à être compétitif, tout en ayant l'expérience dans le domaine dans lequel il souhaite investir, afin que son projet atteigne le succès escompté.
Il est à préciser que le secteur bancaire répond désormais avec de plus en plus d’efficience, et nous saluons son implication dans ce programme en fournissant des incitations importantes, notamment la mise en place de taux d'intérêt bas et aucune demande de garantie aux porteurs de projets autre que le projet lui-même, ce qui signifie que les jeunes doivent soumettre un projet avec une étude de faisabilité qui prouve que le porteur de projet est capable, grâce aux revenus générés, d’assurer les versements relatifs à son crédit, tout en assurant un revenu stable pour ses employés et lui-même.
Nous saluons également les efforts déployés par le système local, à travers le Centre d'investissement d'Al Hoceima et ses partenaires, en particulier l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), afin d’accompagner les jeunes dans le domaine de la préparation des études de faisabilité des projets, en plus de certains établissements bancaires qui disposent d'institutions spécialisées dans le domaine de l'accompagnement des jeunes dans la préparation des études de faisabilité des projets.
S’agissant des entreprises locales créées et exerçant leurs activités, nous nous sommes ouverts à nos partenaires aux niveaux provincial et national, dont l’Agence nationale pour la promotion des petites et moyennes entreprises, afin d’accompagner les entreprises de la province et leur permettre de bénéficier davantage des programmes nationaux de financement.
Certaines entreprises ont dépassé la phase d’étude et ont déposé une demande pour s’installer au niveau des zones industrielles d’Ait Kamra et Imzouren. Nous oeuvrons à leur offrir un service complémentaire d’accompagnement technique et financier, afin de bénéficier de l’appui financier accordé par l’Etat à travers plusieurs programmes, à l’instar du programme “Istitmar”, dédié aux entreprises industrielles et offrant une subvention oscillant entre 20 et 30%, le programme “Accompagnement technique” qui aide les entreprises à réaliser les études techniques et préparer les dossiers, tout en mettant à leur disposition des experts spécialisés, ainsi que le programme “Croissance verte” qui se penche sur tout ce qui est relatif à l’amélioration de l’efficacité énergétique des entreprises, le coût énergétique et l’utilisation des énergies propres et renouvelables.
3- Dans le cadre de l’accompagnement des jeunes porteurs de projets et idées de projets, quel est le rôle de la formation et la formation à distance dans la réussite de leurs projets ?
Dans le cadre de l’accompagnement dans son sens large, devenu l’une des missions centrales des Centres régionaux d’investissement nouvelle génération, le CRI de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a signé un contrat avec un bureau d'expertise avec lequel il a mis en place des objectifs pour l’année 2021 que ce soit en termes de nombre de dossiers d’accompagnement des jeunes, ou les dossiers pour lesquels il faut préparer des études techniques et financières à déposer auprès des banques. Ce contrat a ouvert la possibilité aux jeunes, à travers la communication à distance et les réseaux sociaux, de poser leurs questions et demander des conseils en cas de besoin.
Dans ce sens, 11 sessions de formation à distance ont été tenues, jusque là, dans l’ensemble des domaines se rapportant à l’entreprise, sous la supervision d’expertes dans différents domaines, à l’instar de l’élaboration de l’étude de faisabilité, la fiscalité, le domaine social, la création d’entreprises, la gestion financière et la gestion des ressources humaines, et dont ont bénéficié plusieurs porteurs de projets ciblés au niveau de la région. Ces formations leurs ont permis de comprendre le cadre juridique de l’entreprise, connaître les institutions auxquelles ils peuvent avoir recours, outre les difficultés liées à la gestion des entreprises, le financement bancaire et les institutions financières.